elle
est happée
par le tournant des
phrases
leur
cadence
qui se rompt
s’allonge
étire
son corps
et l’entraîne
au-devant
d'elle-même
dans
un
état
d’hyperconscience
état
qu'on
ressent
sans doute
quand dans le coma
on entend les voix réelles
si réelles
là
rien
n'est plus
séduisant
plus
ensoleillé
plus clair que la pensée de
N
elle
s'exprime
en développements
brefs et précis
parfois
en
tirades lyriques
en dithyrambes inspirés
poème lyrique
en l'honneur de Dionysos
sans doute improvisé à l'origine
par les buveurs en délire
chanté par
un chœur d'hommes
déguisés en satyres
et caractérisé par
une verve
un enthousiasme exubérants
et désordonnés
le style
qu’
une
influence
française consciente
dégage de la pesanteur germanique
est peut-être
le
plus parfait
de l'histoire de la langue
allemande
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