Les poèmes
qu’on reconnaîtra différents les uns
des autres
ont un point commun
chacun met en évidence que la langue ne peut restituer que des bribes de ce qui est vécu, sans jamais qu’une continuité s’établisse. Cette incapacité à écrire autre chose que des fragments est bien lisible dans le poème d’ouverture de la revue ; Peter Waterhouse, que traduit de l’allemand Lucie Taïeb, accumule des mots dans le vers sans construction d’une phrase,
Langue. Dit. Arbre. Est. Haute lune. Vole. Bouche.
Vient. Commissure.
Ou énumère des propositions contradictoires
dans un groupe de vers :
Estompe. Rien ne s’estompe.
Voler. Aucun ne vole.
Vocabulaire. Aucun vocabulaire.
Cœur. Fin du cœur.
Bleu. Bleu tout juste perdu.
sitaudis
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire