(…)
Le crépuscule,
déjà avancé,
d’une beauté extraordinaire,
presque étrange à force de perfection :
un gris ouaté et léger pas triste,
des bancs de brume au loin de l’autre côté de l’Adour,
le chemin bordé de maisons paisibles pleines de fleurs,
une demi-lune d’or,
véritablement,
des bruits de grillons, comme autrefois :
noblesse,
paix.
J’ai eu le cœur gonflé de tristesse,
presque de désespoir :
je pensais à mam,
au cimetière où elle était,
non loin,
à la « Vie ».
Je sentais ce gonflement romantique
comme une valeur et j’étais triste de ne jamais pouvoir le dire,
« valant toujours plus que ce que j’écris »
(thème du cours) ;
désespéré aussi de ne me sentir bien
ni à Paris,
ni ici,
ni en voyage :
sans abri véritable.
R.B.Incidents
*
vous ne pouvez pas dire ce qu'est un
texte
tant que vous ne l'avez pas
recopié
car alors il produit sur vous
une impression
que la lecture ne peut jamais vous
donner
.
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