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l' homme qui marche
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ce qui le tourmente
n'est rien en regard de ce qu'il
espère
***
petit écart
Il était une fois un roi
qui était absolument fou de toilettes.
Il ne faisait rien d'autre que d'essayer des habits neufs. Toute la journée il se tenait devant son miroir, se pavanant et s'admirant. Et tous les jours il suspendait à sa porte une pancarte avec ces mots : " Pour cause d'essayage, aucune affaire ne pourra être réglée aujourd'hui dans le Royaume" .
Un jour, arrivèrent à la porte du palais, deux maîtres fripons qui cherchaient leur vie de par le monde. Ayant lu la pancarte du roi, ils eurent une idée et firent savoir au roi qu'ils tissaient les étoffes les plus magnifiques, les plus chatoyantes, les plus légères du monde et qui, de plus, possédaient un charme magique : " les habits qu'on y taille, dirent-ils, sont invisibles pour ceux qui ne sont pas à la hauteur de leur tâche ou qui sont des sots avérés ".
On apporta à ces fripons toute la soie, tout l'or, tout l'argent, toutes les pierreries qu'ils demandèrent. Les Ministres, les uns après les autres, vinrent voir le travail des tisserands, mais ils ne virent rien et s'en allèrent tout déconfits en se disant : "Suis-je un sot avéré ? Ne suis-je donc pas à la hauteur de ma tâche ? ", ce qui ne les empêcha pas de dire au roi que l'étoffe qu'ils avaient vue était d'une beauté, d'une finesse, d'un éclat … ! !
les fripons firent semblant de passer au roi sa chemise, ses hauts de chausses, son gilet et ses manchettes, son manteau à traîne et ses gants de dentelles ". Et les ministres, les conseillers, les courtisans, les serviteurs, les laquais, les dames de la cour et tout le peuple de s'extasier sur la splendeur des habits du roi, jusqu'à ce qu'un enfant innocent se mette à crier :
Papa, Maman, le roi est tout nu…!
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