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Ils ne sont pas très nombreux,
les livres
structurellement construits sur l’articulation
du récit et du poème,
du vers et de la
prose :
Vita Nova du Dante, Les Contes d’Isé… Lesquels,
sinon ?
Finnegans Wake,
assurément, n’est pas de ceux-là.
Les poèmes,
The Ballad of Persse O’Reilly :
As-tu entendu celle de Humpty Dumpty
Comme il chut en boule et a grondé
Et s’enroula comme Lord Olofa Crumple
Près de la butte du Mur de l’Arsenal,
(Chœur) Du Mur de l’Arsenal,
Bossu, casqué, total ?
et autres fragments disséminés, ne totalisent qu’une quinzaine de pages sur les six cents et quelques du volume (édition Faber and Faber). Mais Philippe Blanchon les reconnaît comme constituant véritablement des passages, des ouvertures : « c’est par ces vers, désormais totalement “joyciens”, que je trouvais un premier accès », dit-il, de sorte qu’il a décidé de se concentrer sur eux pour « proposer une introduction à l’ensemble de l’ouvrage ».
Les Poèmes du Wake & Commentaires est conçu comme un triptyque. Les poèmes proprement dits (en version bilingue) sont insérés entre un résumé de Finnegans Wake et le commentaire des poèmes. Dans ce dispositif, ils fonctionnent à merveille, comme un pli, une articulation, qui permet de rabattre le commentaire des détails sur le résumé global, et entrevoir Finnegans Wake comme un livre où « la partie contient le tout ».
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