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d’abord
le silence du pas
les cailloux
roulent sans bruit
les vagues
se fracassent sur des rochers
de feutre
l’homme n’entend plus
que le battement de son cœur
il s’affole
et va vers l’immobilité
on dit
que le cœur danse
une dernière fois avant de mourir
l’homme
écoute son cœur danser
le silence
tombe comme une sentence
un rideau sur la mer
le ciel a rejoint l’eau
l’horizon tient
dans le creux de la main
un décor se crée
à la mesure de ce cœur qui s’éteint
l’homme
lève la main
pour saisir dans sa paume
les rochers
il voudrait vider le paysage
qu’il devienne
parchemin pour y tracer
son dernier livre
Moi
Abraham Aboulafia
à ce jour
je rejoins le silence
cette main n’écrira plus !
Les traces perdues
se confondront avec la mer
le sable
Sans bruit
toujours le monde continue
le livre
L.A.Photographie Mar Ligure Moneglia
novembre 2015
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