rien ne semble joué
d’avance
dans Pauvre folle à l’image
de l’imprévisible
destin
du puzzle autobiographique
la lumière s’y reflète
les couleurs se
densifient
mais aucune forme connue
ni aucun mot
ni signe
n’apparaissent en surface
Pauvre folle
est
une simple traversée en train
de Paris jusqu’à Heidelberg
doublée
d’une introspection complexe
pour venir à bout de son énigme intime-et-politique Mélisse procède à une autopsie de sa conscience
installée à son siège elle sort l’un après l’autre
des souvenirs
de son crâne et les pose sur la tablette
du train
dans une description saisissante qui évoque
les paroles gelées
de Rabelais
les flocons
sont grisâtres comme
les cendres estivales qui saupoudrent
les piscines pendant que les gens y nagent entourés
d’incendies
la poésie
avait fait plier
le réel
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