on aborde toujours l'inconnu
avec plus de prudence
la première fois
ainsi il apparaît
beaucoup plus expansif qu'il ne l'est réellement
lors d'une seconde visite
la connaissance du terrain contracte de façon dramatique
la perception des distances
qui ne s'est jamais promené dans un parc inconnu et n'a senti qu'il était immense puis y est retourné pour découvrir que ce parc est en fait bien plus petit que le l'avait laissé croire la première impression
quand nous retournons
dans des endroits que nous avons fréquentés enfant
il n'est pas rare de trouver combien tout parait
plus petit
cette expérience a trop souvent été attribuée
aux différences physiques entre
l'enfant et l'adulte
en fait elle est davantage liée aux dimensions épistémologiques
qu'aux dimensions corporelles
la connaissance
agit comme de l'eau chaude sur la laine
elle rétrécit
le temps et l'espace
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