Il faut un frère cruel au langage
David Bosc
L’écrivain et critique David Bosc tente ici de penser le rapport singulier que les écrivains peuvent entretenir avec le langage. Son texte s’ouvre sur l’adage fameux de Nicolas Boileau, selon lequel Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement . Cette affirmation est d’emblée mise en regard d’autres citations qui constituent autant de témoignages d’écrivains sur leur expérience.
David Bosc, en lecteur et en écrivain, entre en dialogue avec ces voix plurielles et s’interroge avec elles sur la place de l’intention et du rythme dans l’écriture, sur ce qui peut pousser à écrire, ou sur ce qu’on peut entendre ou désigner par auteur ou créateur. Il se fraie un chemin à travers des mots dont il fait entendre toute l’épaisseur de sens : celui d’instance, par exemple, qui serait peut-être plus juste que celui d’auteur pour penser la création. Il fait ainsi résonner, dans ce tissage de voix d’autres «praticiens» et penseurs, et ce depuis leur singularité, une expérience commune de l’écriture, celle d’un non-savoir, et d’une aventure qui relève moins d’une intention maîtrisée que d’un perdre pied au sein du langage.
Il faut un frère cruel au langage
David Bosc
Héros-Limite
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