Il vit tantôt dans un dortoir caritatif, tantôt dans un grenier, comptant sur l’affection d’amis comme Raymond, un SDF philosophe, Mamamé de Clignancourt, la reine du pilaf, Fantine, amoureuse de l’amour, Adeline, une petite poétesse de rue...
Malgré lui, il se trouve enrôlé dans des aventures absurdes qui le dépassent. Avec une bande d’anarchistes, il s’attaque au siège du patronat, échappe à la prison, n’échappe pas à un psy déprimé et à une infirmière délirante, avant de se faire élire à la tête du pays avec pour programme l’Incapabilisme : « Ne rien foutre, se la couler douce ».
Au moment où le Travail et l’Effort seraient sur le point d’être vaincus, Wall Street et sa mafia renvoient impitoyablement Monsieur Incapable à sa vocation première : glander.
Ce roman extravagant et nihiliste, dans la lignée d’Alfred Jarry, se moque joyeusement des valeurs productivistes de nos sociétés où l’on « s’use la santé au boulot pour gagner un fric que l’on s’empresse de dépenser d’une façon conne ou ignominieuse gagée sur la sueur de gamins bossant pour trois roupies. »
L’auteur n’a aucune illusion
son espoir n’est pas politique
mais comique.
S’il fait rire les lecteurs
le reste lui sera pardonné
Georges Picard
Monsieur incapable
Editions Corti
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