murs et porte
ici l’appartement
murs et porte
volets
agencement de livres
cuisine ou vaisselle choit
parquet épineux
le lit devant la fenêtre
l’air porte la poussière
des acariens plein le tissus
un plafond et quelques craquelures
une armoire pauvre en vêtements
ils sont froissés
des clés solitaires
sur la commode silencieuse du vestibule
la porte d’entrée
ne s’ouvre jamais sans la peur de perdre
un peu d’air
la peur d’échanger son intimité
son identité
qu’on sorte ou entre
le lien et l’entre-deux
l’articulation et l’entretemps
....
et pourtant
et pourtant
écoutez la bouche en distance percée
...
Mathieu Brosseau
travaille
une prose dynamique qui tend vers le flux
il creuse les questions
du corps
de l’identité
du temps
de l’animalité,
du désir ou encore
du dénaître
pour lui
dire la chose en train de se faire
quand le dire est la chose en train de se faire
incarner cette vie augmentée
C’est poésie
l’exercice de la disparition est
un ensemble de poèmes hallucinés polymorphes
et foisonnants dont on comprend et ressent l’évolution
et l’unité au fil des mots
Mathieu Brosseau
nous incite à voyager
à travers le temps pour atteindre
nos fondements avant même nos perceptions
et représentations
à force de casser notre boussole littéraire
de surprise en tournure
de vision en pirouette
il y parvient
En lisant en écrivant : lectures versatiles #8
ici
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