Sommeil : étrange paroi transparente
Et soudain éveillé dans le noir plongeons
dans la nuit Là est la communauté
des vivants et des morts
21 février mort de Guennadi Aïgui
*
Le traducteur Léon Robel qui a tenté de le faire connaître en France, par ses traductions, le présente ainsi : « […] jeune poète tchouvache, distingué par son talent, allant faire des études à l’Institut de Littérature de Moscou, s’y perdant entre « campagnards » et « citadins », revenant chez lui se revivifier par la lecture de Maïakovski, y découvrant Pasternak et, dans Pasternak, Baudelaire. Et par ce dernier la langue française et toute notre poésie, qu’il traduira admirablement en tchouvache. »
La nature.
Le sommeil.
Le silence. L'enfance. La neige.
Aïgui invite à un dialogue avec l'éternité.
*
dans l’ardeur de midi
soudain
isolé
fortement
le bouleau -
éclatant - comme quelque Évangile
Et dans le champ marche un homme
il est comme la Voix et comme la Respiration
parmi les arbres qui semblent attendre
d’être Nommés pour la première fois
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