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Robert Irwin
Jake Leg
1962
oil on canvas
Robert Irwin
de la réduction
phénoménologique husserlienne
à l’ouverture au monde
Robert Irwin représente un aspect de l’art américain dans ce qu’il a de plus jeune et parfois de plus audacieux. Né et formé en Californie à un moment où cet état n’a pas encore affirmé une identité culturelle forte face à la côté Est, il aborde la pratique artistique avec un maigre bagage (mais une belle énergie) obtenu dans plusieurs établissements qui ne lui ouvrent pas la porte de la modernité. Il s’y ennuie.
Un caractère méditatif prend forme qui va le rapprocher d’une attitude contemplative trouvant sa source en Extrême-Orient. L’artiste témoigne d’une manière de « faire le vide » méditative et contemplative. Cette démarche se manifeste progressivement dans un geste consistant à « nettoyer », « dissoudre » et enfin « suspendre ». Ce dernier, qui peut être estimé en accord avec les termes de l’« épochè » de Husserl, tend à suspendre le jugement au profit d’une pleine saisie du monde et de soi. D’autres apports seront déterminants : les expériences menées encore très jeune dans un cadre scientifique et les lectures faites dans la maturité d’ouvrages philosophiques. C’est un homme du concret qui construit son propre chemin pour arriver à s’inscrire dans les grandes problématiques de son temps.
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