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Gracieusement offert par l'éditeur au mois de mai 2000 à Paris.
Ma reconnaissance et un chaleureux merci pour ce bien précieux
Roger Lewinter :
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Jean de la Croix, sur trois cantiques qui lui étaient venus - " ô flamme d'amour vive ", " en une nuit obscure ", " où t'es-tu caché " -, composa son oeuvre mystique - la montée du mont Carmel, la Nuit obscure, le cantique spirituel, la Vive Flamme 'amour -, en exégèse, traitant chaque mot de ces vers comme une parole révélée, au même titre, exactement, qu'un verset de l' Ancien et du Nouveau Testament. Cette donnée " étrangère " du poème est la première paradoxalement, à disparaître dans une traduction, le traducteur, par souci de correction de la langue, sacrifiant le phrasé, " un ne sais quoi qui se trouve d'aventure " dont l'irruption suspend le " je " comme tout pronom, même impersonnel
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Ainsi des traductions françaises de Jean de la Croix, depuis celle, en vers français, des trois cantiques par le père Cyprien, en 1642, rééditée en 1917 et découverte alors par Valéry qui en 1941, la célébra dans une préface à une nouvelle édition, à l'origine peut-être de la floraison, entre 1941 et 1951, de traductions des poèmes, toutes approximatives
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A l'exception de cette version française de Benoît Lavaud, d'abord publiée par quatre fragments dans le deuxième cahier, de poésie, des cahiers du Rhône, à la Baconnière, Neuchâtel, en 1942, puis intégralement la même année encore, mais singulièrement tombée, ou jetée, dans l'oubli puisqu'elle n'est mentionnée dans aucune des bibliographies courantes de Jean de la Croix, alors qu'elle est exemplaire par un détail en tout cas : le renoncement , souvent pratiqué depuis Mallarmé mais qui prend tout son sens ici, à la ponctuation, respiration convenue dont le poids, personnel, assourdit ce qui, dans le poème, parle et, présence d'inspiration, se sait par la scansion du coeur.
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