Proust utilise une flore, la flore de Gaston Bonnier, où il prend ses bouquets. Les bords de la Vivonne, les allées du parc Swann, la haie d'aubépines sont tirés de Bonnier, c'est là qu'il vérifie :
.
" Pour les fleurs, j'ai, je vous assure, beaucoup de scrupules ; ainsi dans la première version de ces aubépines, il y avait dans le même chemin des églantines. Mais ayant trouvé dans la flore de Bonnier que les églantines ne fleurissaient que plus tard, j'ai corrigé... Pour la verveine et l'héliotrope, il est vrai que Bonnier indique que pour la première elle fleurit de juin à octobre, pour la seconde de juin à août. Mais comme il s'agit dans Bonnier de fleurs sauvages j'avais cru ( et l'horticulteur à qui j'avais écrit m'avait assuré) que dans un jardin, on pouvait les faire fleurir dés mai quand les aubépines sont encore en fleur. Puisque c'est impossible, que puis-je mettre, le réséda et le jasmin seraient-ils possibles, ou d'autres ? "
.
Les noms latins des fleurs de la recherche viennent donc de Bonnier ; la botanique de Proust est apprise dans les livres.
°
Source Claude Meunier
le jardin d'hiver de Madame Swann
Proust et les fleurs, Grasset
peinture, Jacques- émile Blanche, Marcel Proust
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire