la femme-rivière la mère des mots et des eaux
elle s’éveille dans le murmure du monde
son nom roule comme un galet sous la langue
anna la grâce première livia la source et la mer
plurabelle l’écho de mille visages dans la même onde
elle parle en pluie en sel en syllabes d’argent
ses mots se brisent et renaissent dans la lumière trouble
elle lave les fautes des hommes en silence
elle oublie pour mieux se souvenir
sous les ponts de Dublin dort son cœur de rivière
elle rêve que le langage est une eau qui pense
que chaque bouche n’est qu’un rivage
où son flot vient mourir pour recommencer encore
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire