jeudi, novembre 06, 2025

 

la femme-rivière la mère des mots et des eaux 


elle s’éveille dans le murmure du monde

son nom roule comme un galet sous la langue

anna la grâce première livia la source et la mer

plurabelle l’écho de mille visages dans la même onde












elle parle en pluie en sel en syllabes d’argent

ses mots se brisent et renaissent dans la lumière trouble

elle lave les fautes des hommes en silence

elle oublie pour mieux se souvenir

sous les ponts de Dublin dort son cœur de rivière

elle rêve que le langage est une eau qui pense

que chaque bouche n’est qu’un rivage

où son flot vient mourir pour recommencer encore















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