vent froid derrière / ombres s’allongent sur le jour / destin frappe enfin
Némésis
marche derrière nous silencieuse et lente
elle observe
chaque pas chaque éclat de vanité
elle attend le moment où l'orgueil se penche trop près du vide
elle ne juge pas
mais rend inévitable ce qui doit être rendu
le sourire de la déesse est froid et juste
elle frappe sans haine mais avec précision
elle nous rappelle que toute montée laisse sa trace
que toute lumière attire son ombre
dans le souffle du vent
dans le frisson dune peur anticipée
dans le vertige d'un désir trop grand
la némésis est là immuable
patiente spectatrice de nos excès
elle nous pousse à marcher avec prudence
à peser nos gestes
à écouter le murmure du monde
vanité s’élève
silence de la déesse
chute inévitable
en été mille neuf cent quarante quatre une épidémie de polio ravage Newark Bucky Cantor jeune professeur tente de protéger les enfants mais la maladie emporte tout sur son passage il lutte contre la peur la culpabilité et le sentiment d'impuissance face au destin la tragédie interroge la responsabilité humaine et la fragilité de la volonté devant la fatalité