le poète s’appuie
durant le temps de sa vie à quelque
arbre
ou mer
ou talus
ou nuage d’une certaine teinte
un moment
si la circonstance le veut
il n’est pas soudé à l’égarement d’autrui
lorsqu’on élève la voix devant lui
qu’on le presse d’accepter des égards qui retiennent
si l’on invoque à son propos les astres
il répond qu’il est du pays d’à côté
du ciel qui vient d’être englouti
le poète vivifie puis court au dénouement
au soir
malgré sur sa joue plusieurs fossettes d’apprenti
c’est un passant courtois
qui brusque les adieux
pour être là quand
le pain sort du four