le mouvement comme principe fondamental de la vie
pour Héraclite tout est mouvement
on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve
le monde est
un flux permanent
une tension continue entre des contraires
le jour et la nuit la vie et la mort le chaud et le froid
rien ne demeure tout devient
la vie dans cette perspective n’est pas une chose fixe mais
un processus
une circulation d’énergie et de transformation
être vivant
c’est participer à ce flux
c’est changer évoluer s’adapter
la conscience du mouvement vivre en éveil
Héraclite ne parle pas seulement du mouvement physique ou naturel mais aussi du mouvement intérieur de l’âme et de la pensée
perdre la conscience de ce mouvement c’est se figer mentalement émotionnellement spirituellement
c’est vivre
comme si le monde était immobile
comme si rien ne pouvait changer
or dès qu’on cesse de percevoir le changement on cesse d’être vivant au sens héraclitéen
on entre dans la répétition mécanique dans la routine dans la fermeture
la vie devient alors une inertie
une mort lente de la conscience.
le contraire de la vie l’immobilité
la mort pour Héraclite n’est donc pas seulement biologique : c’est la perte du mouvement intérieur du questionnement de la curiosité du lien avec le flux du monde
être mort en ce sens c’est ne plus être capable de se transformer de remettre en cause ses certitudes de sentir que chaque instant est nouveau
la sagesse héraclitéenne consiste au contraire à vivre en accord avec le devenir à accepter que tout change y compris soi-même
c’est cela être véritablement vivant
être conscient du mouvement et s’y accorder
la vie
=
mouvement tension transformation
la mort
=
immobilité rigidité fermeture
Vivre selon Héraclite
=
être attentif à la dynamique du monde et de soi
accueillir le changement comme la loi même de l’existence
le sage, chez Héraclite, n’essaie pas d’arrêter le courant il y plonge il s’y accorde il devient le mouvement lui-même Et dans ce consentement au changement il trouve la paix non celle de l’immobilité mais celle du devenir