je dis
le chant nouveau
dont la tonalité jusqu’alors introuvable
a dépassé le ventre des avenirs humainement déductibles
Maxence Caron
avec ses 40 000 versets
Le Chant cathédral
est le plus long poème jamais écrit par
un homme seul
dans cette épopée qui est à la fois celle de l’humanité du sacré de l’histoire de l’Ultime et du langage creusant en un style illimité la profondeur de son propre mystère Maxence Caron déploie une œuvre d’art totale
les quarante premiers chants qui composent ce volume sont répartis en neuf livres parmi lesquels le Chant de solitude la Cantate anadyomène les Symphonies de psaumes… et font sentir à toutes nos facultés la présence inouïe d’un monde que le bruit du siècle jusqu’alors recouvrait
après avoir voulu donner ses fondations définitives à la philosophie en une tétralogie monumentale publiée aux Belles Lettres entre 2018 et 2023 l’auteur peut laisser le Poëme s’épanouir comme la vocation qui se joint à la source même de la pensée
ne requérant du lecteur aucune initiation
la poésie occupe la plus haute place
si la Philosophie dévoile en effet le lieu de la Vérité
le Poëme lui habite ce lieu
lorsque la philosophie découvre l’emplacement du sanctuaire
la poésie y entre pour y vivre
Le Chant cathédral vit ainsi dans cet excès de grâce que sa parole trouve, ce pourquoi ce grand Poëme qui se fond en un souffle qu’on n’avait plus entendu depuis les origines est affaire de trouveurs ou disait-on jadis de trouvères
par la force de son style et sa richesse instauratrice par cette puissance verbale en incessant renouvellement Le Chant cathédral est œuvre de l’ivresse dont vit par-delà le temps la vocation d’un trouveur consacré
d’une vertigineuse créativité Maxence Caron est l’un des grands stylistes de notre langue Tout à la fois lyrique et colérique affectueux et pamphlétaire prévenant et altier il sait aussi bien manier l’ironie et le sublime sachant jouer de tous les registres émotionnels et tenant en main tous les instruments de musique il invente ici une poésie orchestrale que l’on n’a jamais vue Une renaissance littéraire s’y accomplit dans la victoire du verbe... les belles lettres