dimanche, novembre 30, 2025


l’être et l’avoir 


l’être 

est ce qui se tient avant tout ajout

avant tout poids  

un souffle 
une présence 
une manière d’habiter le temps

il ne se possède pas
il se vit


l’avoir

cherche à retenir
à entourer l’existence d’objets de signes
de garanties



















il accumule pour se sentir réel

entre les deux 
la tension est ancienne 

l’être dilate 
l’avoir charge


l’être ouvre un espace intérieur 
l’avoir en dresse les murs

mais l’avoir n’est pas toujours une entrave 
il peut être ce qui rend l’être possible un abri où il se conserve
une forme où il s’exprime



l’enjeu n’est pas de choisir  c’est de ne pas confondre ne pas croire que posséder remplace vivre ne pas imaginer que l’être se passe totalement de forme dans la respiration entre être et avoir une vie s’accorde assez légère pour se tenir debout assez ancrée pour ne pas disparaître








le réel et la réalité 


le réel est ce qui résiste 

une densité brute parfois muette 

qui échappe à nos catégories 


il est ce qui est avant tout nom  avant toute interprétation

le réel ne se laisse pas entièrement saisir  



il déborde 
il excède
il blesse parfois

la réalité elle est le réel 

déjà configuré par la perception le langage la culture


c’est la scène que nous construisons 

pour habiter l’inconnu  


une traduction
une mise en forme 
une version vivable de ce qui nous arrive

le réel frappe 
la réalité organise




la tension entre réel et réalité est celle entre l’impact et le sens Le réel nous atteint comme une force brute  la réalité tente de lui donner cohérence Nous passons notre vie à ajuster les deux : ouvrir la réalité pour qu’elle ne suffoque pas le réel et apprivoiser le réel pour qu’il ne déchire pas la réalité Dans cet espace fragile l’existence se fabrique  entre l’inconnu qui insiste et le monde que nous tissons pour lui répondre

















journal de bord d'un voyageur en pleine mutation 


tout se décale 

je croyais marcher encore dans le même jour 

mais la texture de l' air a changé 


un glissement imperceptible une respiration nouvelle 

et je comprends que le temps ne tient plus 


je traverse des nappes 

de mémoire qui ne sont pas les miennes 


des éclats d'avenir viennent se poser comme des poussières 

de lumière sur ma peau 





















je continue sans savoir si je vais en avant ou en arrière 

tant tout se replie en spirale autour de moi 

les visages me reconnaissent avant que je les voie 

les lieux se souviennent de pas que je n'ai pas encore faits 

je sens la mutation avancer 

comme une vague silencieuse qui me traverse et m' étire 

je deviens plus léger 

plus transparent moins attaché aux heures 

je me surprends à entendre 

des phrases prononcées dans d'autres siècles 

je me surprends à répondre 

sans réfléchir comme si tout avait déjà eu lieu 

la mutation n'est pas 

un changement mais une reconnaissance 

un retournement où je découvre 

que j' étais déjà partout avant d'y arriver 


mon journal n' est qu' une trace de plus 

une ondulation parmi d' autres dans le même océan
 

je continue à écrire même si 

chaque mot vient d'un autre temps que le mien 

et que le lendemain n' est plus qu' une répétition différente 

du même éclat immobile où je me tiens maintenant


























ouvrir et couvrir 

d’un instant 

l’autre


laisser la lumière 
entrer puis la 
ramener au silence

tenir 

le monde dans ce battement
cet aller-retour du regard qui hésite
ce geste qui découvre en même temps qu’il protège










se contenter 
d’un peu de lumière 
se contenter d’un souffle
d’un pas qui avance sans savoir 
se contenter de tenir et pourtant chercher encore


























variations aigues  courtes cryptiques et poétiques 

fragments 

un accent de nouveau 



aigu

repris au bord du silence



aigu 

de nouveau 











le mot retrouve sa pointe l’accent revient

plus vif que la phrase

nouveau 


aigu 

coupure dans la voix


un accent renaît 

la langue 

se tend



accent revenu

trop aigu

nouvelle pointe 

du mot

aigu 

repris au 

néant


accent dressé de 

nouveau

mot soudain 

affûté















 




le sublime et celui qui le contemple 



le premier se dresse 
comme une forme trop vaste pour la pensée 

le second s’y mesure 
sans savoir encore qu’il se transforme

















le sublime n’écrase pas 
il dilate

il ne brise pas celui qui le regarde 
il l’agrandit de 
l’intérieur






le meilleur effet du sublime 
est en effet qu’il donne au contemplateur 

un œil qui grossit et arrondit

un regard qui cesse de découper le monde 
pour en épouser les courbes les profondeurs les immensités

l’œil agrandi ne cherche plus à saisir les choses 
il les laisse se déployer

l’œil arrondi ne juge plus  
il embrasse


ainsi 
le sublime 
loin d’être une montagne 
écrasante ou un océan terrible
devient

un maître silencieux 

il arrache 
le regard à ses angles
le roule dans une lumière plus ample
et fait du spectateur un espace capable d’accueillir 
ce qu’il croyait trop grand 
pour lui

ce n’est pas 
le sublime qui est gigantesque 
c’est l’homme qui en le contemplant se découvre soudain 
plus vaste



































cinq mots 

très légèrement chromatiques ou atmosphériques 


les ici sont des maintenant


poussière 

glissant vers 

le gris



nuit dérivant sous la braise















ombre 

penchée contre la pluie




lumière 
couchée 
dans
l’
argile



souffle 

perdu dans le blanc




brume 

tirant vers l’ocre


aube dissoute dans la cendre

vent dormant sous la pierre

silence posé sur le bleu



terre rompue par la lueur / néant incliné vers la gloire


givre 

coulant entre deux ombres


brouillard appuyé 

sur l’

os



pluie glissant hors du temps / éclat tourné vers la poussière


nuit broyée dans la 

lumière




sable ouvert sur la nuit


brèche mordant 

dans le 

ciel




ombre tirant vers l’aube / feu replié dans le froid


cendre tirant sur le bleu


sur 

le trajet 

du 

soleil













fragments cryptiques autour de cendre tirant sur le bleu  
très courts énigmatiques
presque irrespirés 


la poussée nébuleuse

cendre bleue lumière mourante

braise froide 

teinte 

céleste



bleu cendré  fin suspendue  reste d’incendie 

céleste






terre est le visage






gris montant vers l’air

bleuité 

posthume  



cendre rêve de ciel   souffle pâli bleu faible

nuit broyée en poussière

lueur survivante



déteinte


abandon bleuté

résidu d’aube

chute couleur air


silence brûlé  braise devenue ciel


le support de nouveau était vide


le disponible et le vide













fragments obscurs 
tonalité oraculaire dépouillée
énigmatique 

toute philosophie

entre

tentative de sincérité

&

la philosophie d'un âge particulier





l’éternel enfant ne vieillit pas  il marche dans l’aube retournée 

ses pas ignorent 

la durée














son regard défait 

le monde


il joue avec le silence le temps hésite autour de lui  

l’ombre ne le touche pas













il porte une clarté non née

le jour l’ouvre la nuit le garde  il respire comme une promesse


son rire fracture la mémoire  il demeure avant la parole

sa fragilité tient debout



il sait ce que personne n’a su l’enfance ne le quitte jamais



éternel enfant seuil pur
temps suspendu
lueur intacte
ombre refusée
origine debout









une série plus cryptique resserrée presque chiffrée


enfance sans origine visage avant le temps

lueur non née

corps sans 

âge


pas hors durée ombre refusée  présent immobile

souffle sans histoire

regard inentamé

rire sans cause


matin sans début silence matriciel essor intact

innocence opaque

trace impossible

centre juvénile voix hors monde



gravité légère

pureté trouée

geste premier













idées neuves dans la vieille maison


trop d’homme  ombre accrue  humain fissuré souffle court

la chair déborde le sens

l’esprit trébuche 

en plein jour


Humain trop humain 


cendre pensante
orgueil minuscule
lueur qui chancelle


résurrection de l'esprit










excès de poussière pensante   lueur fragile chute sûre

le geste devance 

la ruine



trop humain  faille debout  le mot vacille à mi-hauteur

vertige sans cause visible


Trop humain 
la faille respire
la chair hésite
le sens se brouille



l’intime manque de ciel

le cœur pèse plus 

que l’os



coup d'oeil sur l'état


la pensée s’effrite d’elle-même  gloire minuscule destin oblique

le visage oublie son horizon

la raison perd 

son timbre


Humain 


le poids déborde
la hauteur manque
le rêve se corrode




la peur respire en plein soleil le rêve s’écaille dans la main

humain trop longtemps tenu


l’âme 

cherche sa fracture




Trop 
excès de poussière
surplus de vertige
fardeau sans contour








milieu de l'après-midi 28 novembre 2025








 



monochrome d'automne

jaune primaire

novembre 

2025














laudes  apparition du ton

un pigment à peine posé     un souffle dans la matière

et déjà quelque chose s’incarne


ce n’est pas une couleur  


c’est une voix


une visitation lente venue du côté du non-dit

le jaune primaire s’avance comme une prière     il n’éclaire pas


il annonce



la surface devient réceptacle
le monde un battement d’aile invisible. 



tout ce qui est forme s’efface et dans cet effacement

la lumière trouve enfin où descendre













une série de couples conceptuels mêlant philosophie ontologie et poésie
certains viennent de traditions existantes d’autres sont inventés pour ouvrir la pensée




couples métaphysiques classiques
  • essence / existence

  • acte / puissance

  • être / devenir

  • un / multiple

  • nécessité / contingence

  • immanence / transcendance

  • forme / matière

  • infini / fini

  • identité / différence




couples phénoménologiques

  • monde / présence

  • sensible / intelligible

  • visible / invisible

  • corps / esprit

  • réel / possible

  • solitude / relation




couples conceptuels inventés
  • origine / éclat

  • noyau / surface

  • silence / vibration

  • axe / errance

  • gravité / légèreté

  • centre / dérive

  • nuit / transparence

  • ancrage / envol

  • source / retombée

  • germination / forme



couples plus abstraits et poétiques


  • vide / élan

  • souffle / monde

  • ombre / certitude

  • pierre / lumière

  • abîme / seuil

  • distance / rapprochement

  • inachevé / tendu

  • sol / horizon



couples presque épurés d’inspiration laxienne


  • plein / rien

  • avant / maintenant

  • centre / passage

  • origine / trace

  • silence / nom










l'essence et l’existence 

l’essence 

désigne ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est 

son noyau 
son possible pur 
son architecture intérieure

elle est la promesse


l’existence

au contraire est l’acte de paraître dans le monde  





















contingente 
risquée
marquée par le temps 

elle expose l’essence au devenir

là où l’essence reste stable 
l’existence se déploie trébuche se transforme

leur tension est celle d’une verticalité et d’un élan  l’essence contient l’existence actualise l’être humain se tient entre les deux oscillant entre la fidélité à ce qu’il pourrait être et l’invention de ce qu’il devient















l’identité et la différence 



l’identité 

tente de maintenir 

une continuité  

un nom
une forme
un  je  qui persiste malgré la variation des jours

mais 
la différence travaille silencieusement cette identité 
elle introduit 

le changement
l’altération 
l’ouverture
jusqu’à faire de soi un autre 

l’identité fixe une figure  la différence la déplace


l’identité rassure  la différence féconde 
leur tension est le moteur de toute pensée vivante  

Être soi mais se laisser traverser 
Être un mais polyphonique 
Être stable mais en route

dans cette tension l’être ne se fige pas
 
il respire













samedi, novembre 29, 2025


la différance  avec un a 

chez 
Derrida 
est un mot inventé 

pour montrer 
quelque chose que ni différence 
ni aucun terme courant ne pouvait exprimer


différer = deux sens en un

Derrida joue sur les deux sens du verbe différer 













être différent  

produire un écart une distinction


différer dans le temps  

remettre à plus tard reporter














la différance avec un a réunit ces deux mouvements simultanément


un écart qui ne se stabilise jamais

pour Derrida un sens n’apparaît jamais d’un coup 


il se construit dans 
un réseau d’écarts entre les mots

il est toujours différé
toujours en train d’advenir 
jamais fixé une fois pour toutes

la différance désigne donc le processus infini par lequel le sens
se forme se déforme se déplace et n’arrive jamais à 

une présence pleine




pourquoi un a 

parce que la différence entre  différence et  différance  n’est visible qu’à l’écrit inaudible à l’oral c’est un geste philosophique  

montrer que le langage écrit a une ruse une puissance propre et que le sens dépend de nuances que la voix ne peut pas saisir


la différance n’est pas un concept au sens classique

Derrida insiste 

ce n’est pas un mot à définir

mais 

une force un mouvement

un  ni… ni… 

quelque chose qui déjoue toute clôture conceptuelle



la différance 

=


l’écart + le retard

la manière dont le sens se crée en se dérobant

une notion qui existe justement parce qu’on ne peut pas la fixer













rien d’autre en face que le pur espace et la saison



un seuil sans contour
où la lumière se tient droite
comme une pensée sans objet
le monde respire à peine
dans une transparence qui ne pèse plus
tout ce qui était attente se dissout
alors demeure ce qu’on ne peut nommer
un vide habité
une présence sans forme
là où le temps se détache
et où l’être avance
sans direction
dans la simple ouverture du jour












Sofia Beliavina 
1902–1976

mystique douce
influencée par la théologie orientale 



























WHERE THE PATHS DO NOT GO


où les chemins ne vont pas 

se trouve 

une région faite de souffle et de suspension 

un intervalle entre les directions où le sol semble hésiter à devenir sol 

la terre desserre légèrement sa prise sur le sens 

l'air devient en lui même un passage 

le silence y est plus épais mais jamais lourd 

il se replie autour du corps comme 

un vêtement pâle















où les chemins ne vont pas 

le monde recule juste assez pour laisser paraître 

son pouls secret 


on marche sans marcher 

on avance sans distance 

on est porté par quelque chose qui n'est ni intention ni errance 

un mouvement qui précède le choix et dépasse la destination



dans ce lieu sans sentier 

chaque pierre 

est 

un signe sans volonté  chaque ombre 

un guide sans message rien ne conduit et pourtant tout indique 

une orientation délicate 

une dérive qui ressemble à 

un retour vers 

une source 

que l'on na pourtant jamais connue



où les chemins ne vont pas 

on n'est plus séparé du terrain 

on devient 

partie de l'inexploré 

partie de ce qui se forme encore 

partie de ce qui refuse d'être cartographié 


c'est le territoire calme 

où l'intérieur et l'extérieur se replient l'un dans l'autre 

et où avancer signifie 

entrer plus profondément en soi
























le visible et l’invisible 

le visible 

est la couche offerte

la peau du monde

 

ce qui se montre avec une clarté parfois trompeuse

il rassure par sa présence mais il limite par sa surface


l’invisible

lui 














est cette profondeur qui soutient le visible 

sans jamais s’y livrer entièrement  


forces 

intentions 

causes mémoires 

tout ce qui échappe au regard 

mais détermine pourtant la forme des choses


le visible affirme l’invisible suggère

l’un expose l’autre inscrit


leur tension 

est 

une dialectique du dévoilement 


voir n’est jamais tout voir

l’invisible n’existe que comme ce qui demande encore 

à être révélé




le corps et l’esprit 


le corps 

est l’origine de toute expérience  

lieu du rythme 

du poids 

du souffle

il nous ancre dans la durée du monde


l’esprit 

lui cherche l’écart 

il interprète imagine projette 

se dégage parfois du corps pour en faire 

un objet de pensée


mais l’un sans l’autre se vide 

un corps 

sans esprit devient mécanique

un esprit sans corps se détache du réel




la tension entre les deux est une continuité 

plutôt qu’une fracture  


l’esprit est un geste du corps devenu 

subtil 


le corps 

une pensée incarnée 


ensemble 

ils composent le mouvement même de l’être 

oscillant 

entre 

gravité et élan
















le sensible et l’intelligible 

le sensible 

est ce qui nous atteint d’abord 

un éclat une texture 

une vibration qui traverse le corps avant la pensée 


il est immédiat 

multiple 

mouvant


l’intelligible 

lui cherche à dégager









une forme

une loi

une nécessité à partir de cette dispersion

il rassemble ce que le sensible disperse

il abstrait ce que la sensation laisse affluer 


leur tension est celle d’un va-et-vient 

le sensible donne chair au monde l’intelligible lui donne structure

si l’un manque le réel se vide ou s’aveugle 

s’ils se tiennent ensemble la pensée devient accueil du monde

le monde devient lisible




le réel et le possible 



le réel s’impose 

il est ce qui est, avec sa densité, ses limites, 

son poids d’évidence. 


le possible en revanche

trace des lignes dans l’air 

ouvre des marges

étire les contours du réel en direction de ce qui pourrait être


le réel fixe  le possible oriente

le réel ferme parfois  le possible fissure

leur tension est créatrice 


le réel empêche l’errance infinie 

le possible empêche la clôture


l’existence se joue dans cette oscillation

accueillir le monde tel qu’il se donne tout en laissant affleurer 

ce qu’il appelle secrètement


















 
le monde et la présence 

le monde n’existe pour nous que comme horizon offert totalité ouverte et toujours trop vaste alors que la présence est ce point d’intensité où la conscience touche réellement quelque chose 

le monde déborde la présence condense 

entre 

les deux se tend la vie 


une oscillation 

entre 

le diffus et le précis

entre 

l’immense et le vécu













le monde est ce qui enveloppe 

la présence ce qui brûle






la solitude et la relation 


la solitude 

est 

la chambre intérieure 

où 

l’être se reconnaît lui-même 

sans témoin


lieu originaire 

où 

naît la voix


la relation 

elle 

est 

l’ouverture 

qui risque cette voix vers un autre

qui transforme la solitude en partage


l’une resserre l’autre dilate

l’une fonde l’identité l’autre la déplace

la tension entre solitude et relation est la respiration même de l’existence  

se tenir assez seul pour être, assez ouvert 

pour devenir




Tension Conceptuelle 

TC







vendredi, novembre 28, 2025

la pensée et l’étendue 

un mot par ligne respiratoire et contemplative 




pensée
étendue
souffle


la pensée et l’étendue une seule respiration du monde








penser
ouvrir
infini



l’étendue est silence la pensée est lumière







lumière
silence
espace



penser  faire exister l’espace intérieur






la pensée frôle l’espace et se disperse





frôler
disperser
recevoir




dans l’étendue la pensée trouve son souffle



    vent
    vide
    âme



    étendue blanche où la pensée s’ouvre


    penser
    respirer
    monde


    la pensée et l’étendue se répondent sans mots


    étendue
    instant
    éclat




    penser c’est toucher l’infini





    ombre
    lumière
    souffle



    jeudi 27 novembre 2025 la côte deux mille




    étendue
    pensée
    rencontre


    silence
    infini
    présence





    la pensée 

    se déploie dans l’étendue


    l’étendue 

    retient la pensée














      chercher 

      sans relâche

      l'esprit de l'infinitif


      brûler d’envie et de doute 

      découvrir ce qui se cache derrière chaque éclat

      ordonner le chaos

      inventer des chemins 

      apaiser enfin le tumulte intérieur










      demander sans peur 

      expliquer avec patience

      projeter plus loin que le présent

      survivre à tout ce qui cherche à freiner l’élan





      une poésie de la netteté aux aguets de l’immobile

      une parole qui soit d’abord 

      présence 

      rapport au monde et non description ou récit

      le style privilégie souvent l’isolement des mots

      les blancs typographiques

      une syntaxe parfois elliptique  

      ce qui favorise des formes proches de l’infinitif ou du verbe à l’état pur





      elle ne voit presque rien
      le papier qu’elle coupe reste moite
      la montagne se cache presque sous son surplis blanc
      les mots se calment retrouvent leur assiette
      l’air est plus chaud que la peau
      elle sort enfin
      ce n’est pas elle qui taille ces rues
      tout existe si fort si loin qu’elle peut lâcher sa main
      dehors elle ne voit presque rien


      des verbes simples et dépouillés 

      voir 

      couper 

      sortir 

      lâcher

      une absence presque totale de narration  

      c’est le monde

      le souffle

      l’expérience  

      ce qui évoque une dimension proche de l’infinitif











      Tat tvam asi 

      l’une des plus grandes 
      formules spirituelles jamais prononcées

      sanskrit 

       तत् त्वम् असि

      Tu es Cela 

      les Upanishad
      textes philosophiques de l’Inde ancienne















      sens profond

      Tat tvam asi signifie que l’essence ultime de l’univers Tat
      et l’essence intime de l’être Tvam
      sont une seule et même réalité

      Asi = es / tu es

      tu n’es pas séparée du monde
      tu n’es pas une conscience isolée
      tu n’es pas une petite chose dans un univers immense

      tu es la même réalité fondamentale que ce qui anime toutes choses
      tu es la vie qui se contemple elle-même
      tu es le même souffle la même source la même lumière

      ce n’est pas un enseignement moral
      ce n’est pas une croyance


      c’est 

      une intuition métaphysique 

      l’unité profonde 

      du réel

      Schopenhauer adorait  Tat tvam asi 

      pour lui 


      Tat 

      la Volonté la force une du monde


      Tvam

       = 

      la conscience individuelle apparente


      Asi 

      la reconnaissance que  

      l’autre et moi sommes un seul et même vouloir-vivre 



      quand 
      je souffre l’autre souffre
      quand l’autre souffre une part de moi souffre
      d’où la compassion centre 
      de son éthique





      elle sent 

      que le bruit 

      ne vient pas seulement troubler 

      son oreille 












      le bruit

      fracture 

      son 

      silence 

      intérieur








      elle sent 
      qu’il brise la fine continuité de sa pensée comme 
      on brise un fil d’or



      elle sait 
      que chaque idée naît dans une chambre fragile 
      où le silence est la seule 
      lumière









      elle voit comment le bruit saccade son esprit et la coupe d’elle-même elle comprend que le monde extérieur ignore la délicatesse de son espace intérieur alors elle protège le silence comme on protège une flamme dans le vent elle se tient dans la paix qu’elle crée elle se recueille dans le souffle qui la porte et là où le bruit cesse sa pensée reprend sa forme et sa lumière
       

























      le bruit ... 

      est la plus impertinente de toutes les interruptions

      car il interrompt même nos propres pensées

      on peut même dire qu’il les brise



      pour 
      Schopenhauer 
      le bruit n’est pas seulement une gêne sensorielle

       
      c’est une agression métaphysique











      le bruit 
      comme violence faite à l’esprit

      le bruit brusque soudain non choisi fracture 
      le fil intérieur de la conscience

      il coupe la pensée à son point le plus délicat
      là où elle se tissait encore silencieusement

      l’interruption 
      extérieure n’est pas seulement 
      un dérangement 


      c’est une brèche 

      faite dans la vie intérieure




      pour 
      Schopenhauer 
      le silence n’est pas un simple confort 

      il est la condition de possibilité de la pensée

      penser exige 
      une continuité 
      une fine cohésion des idées
      le bruit brise cette continuité et détruit 
      la forme même de l’activité intellectuelle







      le bruit 
      comme symptôme d’un monde 
      vulgaire

      pour Schopenhauer 
      les esprits vulgaires ne souffrent pas du bruit
      car ils ne vivent pas intensément 
      dans la pensée


      seul 
      l’esprit profond 
      ressent la violence du bruit
      parce qu’il habite un espace intérieur 
      fragile et précieux














      27 novembre 2025
      grande zone de silence de la côte 2000m















       

      un seul flux continu au féminin 

      un seul souffle
      un seul chant
      un seul mouvement



      elle voit 

      que le monde se présente 

      comme 

      une image fragile 

      née de son esprit 



























      elle le ressent 

      comme 

      un choc vibrant qui traverse son être 


















      elle voit 

      que tout ce qui existe n’est que 
      représentation 

      une scène mouvante 
      où la volonté aveugle se manifeste sans raison et sans but  




      elle comprend 

      que cette volonté n’est pas la sienne 
      mais le souffle obscur de la vie qui pulse en chaque chose 







      elle voit 


      que la souffrance naît du désir 
      qui n’a pas de fin et que la paix ne survient 
      que lorsque le désir se tait 

      elle sait 




      que la joie véritable est rare comme une éclaircie dans la brume et qu’elle surgit quand elle cesse de lutter contre le monde quand elle se fond dans le simple fait d’être 

      elle sait 





      qu’il n’y a pas de signe plus sûr de la joie que d’être une 
      avec la joie de vivre



      elle contemple 

      la solitude 
      comme 

      une force 


      et non 
      comme 




      un manque 






      elle voit 

      que l’esprit clair préfère sa propre compagnie à l’agitation du monde et que l’être borné tente en vain de fuir son ennui à travers mille divertissements 



      elle comprend 




      que se retirer loin du tumulte est parfois la seule voie pour se rencontrer 












      elle voit 

      que la compassion est la plus haute forme de compréhension car en elle chaque être se reconnaît dans l’autre sans illusion de séparation



      elle découvre 





      que l’art la délivre un instant de la tyrannie de la volonté que la beauté suspend l’élan aveugle du vouloir vivre que la contemplation la porte au-dessus de la lourde atmosphère du monde comme un souffle pur 
      elle sait 





      que ces moments sont les plus heureux 
      car ils la rapprochent d’un lieu intérieur où rien ne manque
















      elle comprend 

      que le présent est la seule réalité 
      que le passé et l’avenir ne sont que des jeux de l’imagination 



      elle voit 

      que le temps est un dispositif de son esprit créé pour stabiliser ce qui n’a pas de consistance réelle et que la durée n’est qu’une ruse pour donner forme à l’illusion elle sent que la vérité du monde n’est jamais dans ce qui dure mais dans ce qui apparaît 



      elle découvre 

      que faire un avec l’instant 
      c’est devenir légère comme une feuille portée par le vent









      elle sent 

      que la causalité n’est pas dans les choses mais en elle 
      que le besoin de cause naît d’une angoisse ancienne qui cherche 
      à dompter le mystère 



      elle ne demande plus pourquoi le monde existe 




      elle demande d’où 
      vient son désir de l’expliquer 









      elle laisse tomber 
      les questions qui enchaînent et se tourne vers 
      l’étonnement qui libère 







      elle sait 
      que rien n’est absolument accidentel 
      que tout se reflète en tout et que le hasard lui-même est 
      une nécessité secrète














      elle pense la nature 

      à partir d’elle-même et non elle-même à partir de la nature 


      elle devient le miroir 

      où le monde se reconnaît 


      elle devient l’instant où tout s’éclaire 

      elle voit 

      que la lucidité est à la fois une blessure et une grâce 


      elle pressent 

      que la joie la plus pure naît parfois du courage de regarder en face 
      l’absurdité lumineuse du réel comme 
      le dit Rosset 







      elle accepte 






      que le réel n’a pas de double qu’il n’y a rien derrière le monde 
      rien à expliquer rien à consoler 
      rien à idéaliser 


      elle accueille le réel 

      dans son éclat brutal et dans son évidence sans duplicité
      et en accueillant cette simplicité terrible 


      elle découvre 







      une paix plus profonde que l’espérance 
      une force plus douce que l’illusion une joie plus stable que les réponses

      elle respire 

      elle est là 

      elle est une avec le monde et le monde est une avec elle



      dans 
      un seul flux
      dans une seule lumière
      dans une seule joie sans cause




































      Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.
      Henri Michaux , Face aux verrous.

      Du "Dao" originel
      du commencement du réel
      des signes célestes
      des formes terrestres
      des règles saisonnières
      de l'examen des choses obscures
      des esprits essentiels
      de la chaîne originelle
      de l'art du maître
      des évaluations fallacieuses
      de l'équivalence des moeurs
      des résonances du "Dao"
      de l'inconstance des choses
      des paroles probantes
      de l'utilisation des armes
      montagne de propos
      forêt de propos
      du monde des hommes
      du devoir de se cultiver
      de la synthèse ultime


      "ô le plus violent paradis"

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E.O E.P. EA EAIO EB écart énigme Echenoz échos Echos L.A. Eckhart Tolle Eco Ecosse écoute écritures Eddas EDG EDJ EDLCDS EDLF Edmond Jabès EDO EIJS elle ELLEDIT ELLELL Elles Ellul EM Emmerson Empédocle EN ENCORE encres et musique Encres et peintures Ennéade ennui EnSof Entre entrelacs environnement Eons EPE épiphanies épistémologie EPLA ère ERRER Escher ESE Eshleman Esnault ESPA Espace Espitallier essais ét été Etel Adnan ETLPDMP Etna étoile Etymologie Eucharistie Euler évangile Eventail Exergue F F.A. F.EAA F.O F.Pirates FAA Fable Fadeur faits FAJ Faune Fayçal Fengliu feu Fiction Films FiniSol Finkielkraut FIVE FL Flore fmr FNAR Foligno Forest Foucault Fourcade Fourier FP FQPCC Fractales Fragme Fragments France François Cheng Frappat Frémon Fréquences Fugue Fuji Futur G.C.L. 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IA ici idéogrammatique IDLR IFE Igitur il Illuminations illuminer illuminisme ILVLA ilya immédiat immédiatement Impensable impératif imperceptible Impresses Index individu Infini Infinitif initiales inquiétude Insectes installation instant Internet Interrompre invisible Irwin Ishihara Isidore Isis isolato Issa italiques Ivsic J-P Michel J.J.F.W. J.J.U. J.L.P Jaccottet jaime Jakobson Jankélévitch Jardin JAZ JBE JCERDM JDLF JDS JE JE & Jean jean Daive Jean Michel Lou JELRLT Jesuis Jésus jeu JHN Jirgl Joan Mitchell John Cage Jouffroy jour jour17 Journal Jours jours17 Jousse JR Juarroz Jullien JYL K.G K.K Kabîr Kafka Kairos Kaplan Kapoor Kathleen Raine Katué Kawara Kay Ryan KDCN KDICK Keats Kenneth White Kerouac Khazar Khlebnikov khôra Kiarostami Kingsley Kircher KK KLTDD koan Koons Koshkonong Kosuth KOUA Kral Kuhn Kundera Kunitz Kybalion L.A.S L.D. 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SDM Sel selon SELP Seneca Sénèque Sengaï SGM Shakespeare Shitao Shiva Shônagon SI Sicard signal Signes Signets Sikelianos silenc SILENCE Silesius Silliman Simmel Simon Cutts Sinclair singularité Situation Sivan six SJDC Skalova Ski SLFDM soleil solénoïde Solutré Sommeil Sonnets Sons Sor Juana Sôseki Soto Soufi Soufre Soulages Souligne Sous le Pas SP SPHS SPiced Spicer Spinoza Spira spirale sport SPRCGB SPSLSA Squires SSM Stéfan Stein Steiner steppe Stromboli Structure Suarès SUBHDLH Suchère Suel suite Sun Tzu sur Suso sutras Swensen Synchronicité synonymes Synopsis T T.A T.C T.R T.S.Eliot Tabarini Takis Tanizaki tantôt TAOPY Tardy Tarkos TC Tchékhov TDQ TDUESDS TEL Temps Temps probable TeneT Tétralemme TEXTES Thalès Thé Théorie Tholomé Thoreau timbres TINTIN Tissu Titres TLP TN Tocqueville Todtnauberg tomates TOPOS Torque Toscane Toujours TouT TP TP.BN Traces Traduire Trains translucide TRICTRAC Triste époque Tsvetaeva TT TU Tumulte Tunnel Tweets Twillight Typoésie u.p.d.d.v UCCDC UCDD UDP UJAAB UJAJS Ukraine ULDL ULDLLA Ulysse UMO UMP UN UNM unmot UPDS UPSA usura UVD V V.E V.I. 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