vulgaire
commun
ordinaire
plat
prosaïque
terre à terre
trivial
quelconque
mesquin
grossier
bas
banal
terne
positif
popote
matériel
bourgeois
étriqué
utilitaire
simple
pot-au-feu
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
avancer
seuls comprendront cela le moment venu ceux qui vivent sans cesse au fond d'eux-mêmes dans la tentation de la mort
il y a
l'espoir
la crainte
ce qu’un homme ignore peut bien lui être
caché
ce qu’il sait doit lui être expliqué de peur qu’il le
confonde avec
ce qu’il ne sait pas
agis
médite ou contemple
fais quelque chose
ne rêve point
mais obtiens que ta vie échappe
à la servitude
la lecture
un acte transmutatoire donnant lieu au mystère d’
une identité agrégative
il semblerait d’après certains biochimistes que l’onde de l’ADN
puisse se modifier selon l’état d'esprit de l’individu sous l’effet d’états psychiques engendrant soit l’angoisse soit la joie la structure doublement spiralée de l’ADN s’allongerait ou se rétracterait
ainsi la terreur instaurée par le pouvoir politique viserait non seulement à fabriquer le consentement des masses et leur servilité volontaire mais pourrait aussi favoriser une opération subreptice sur l’ADN humain
les hommes
ne retrouveront le sens
du sacré qu'après avoir traversé tout le champ
du tragique
contre l’injection du mal absolu dans leur corps
les derniers hommes libres
reçoivent dans leur cœur l’injonction du Bien absolu
à eux et à ceux qui auront failli s’appliquera la parabole
des deux paniers de figues
de l'Écriture
les bons seront rendus très bons
les mauvais
très mauvais
tel sera l’ultime combat métaphysique
le transhumanisme est le nihilisme
de l'espèce
dite humaine
contre
l'esprit
la nuit
un homme court
dans la rue pour tenter
d’échapper à son poursuivant
les enfants jouent
dans la fraîcheur
de la maison aux volets fermés
les anémones que voici ont l’œil sec
j’écoute
la dernière cigale
partout où
il y a langage
partout où
il y a des mots
il y a
une poésie à l’état latent
filée
à la main et d'
un pied
*
il vaut mieux se retirer du débat ....
il est devenu hystérique des deux côtés
les uns se taisent sur l’atrocité du massacre ...
les autres nient les crimes de guerre ....
la définition du crime de génocide que donne l'article II de la Convention sur le génocide est l’aboutissement d'un processus de négociation qui reflète le compromis auquel sont parvenus les États Membres des Nations Unies en 1948 lors de la rédaction du texte
elle se retrouve sous cette même formulation dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale article 6 ainsi que dans les statuts d'autres juridictions internationales ou tribunaux mixtes
de nombreux États ont également érigé le génocide en infraction pénale dans leur droit interne
d'autres ne l'ont pas encore fait
définition
convention pour la prévention et la répression du crime de génocide
Article II
dans la présente Convention le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire en tout ou en partie un groupe national ethnique racial ou religieux comme tel :
meurtre de membres du groupe
atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe
soumission intentionnelle du groupe
à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle
mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe
transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe
éléments constitutifs du crime
la Convention sur le génocide précise dans son article premier que le crime de génocide peut être commis dans le contexte d’un conflit armé international ou non international mais également dans le cadre d'une situation pacifique ce qui est moins courant mais néanmoins possible
le même article pose l'obligation faite aux parties contractantes de prévenir et punir le crime de génocide
l'idée que se fait le grand public de ce qui constitue un génocide va généralement au-delà de ce que renferme la norme au regard du droit international
l'article II de la Convention sur le génocide contient une définition étroite du crime de génocide qui conjugue deux grands éléments
un élément psychologique
et
un élément matériel qui comprend les cinq actes ci-après énumérés de manière exhaustive
le meurtre de membres du groupe
des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe
la soumission intentionnelle du groupe
à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle
des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe
le transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe
il est important de noter que les victimes de génocide sont délibérément visées et non pas prises au hasard en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l’un des quatre groupes de population protégés par la Convention ce qui exclut les groupes politiques par exemple
la cible de la destruction doit donc être le groupe, en tant que tel, et non ses membres en tant qu’individus
le génocide peut également être commis contre une partie seulement du groupe pour autant qu’elle soit identifiable y compris à l’intérieur d’une zone géographiquement limitée et significative
je fais le fou avec ma nuit
la vie
elle-même n’est difficile qu’à force
de simplicité
elle n’est faite que
d’un petit nombre
de choses
d’une grandeur à laquelle nous n’accédons pas
perdue
à quelques pas de la maison
cependant
à guère plus de trois jets de pierre
là où retombe la flèche qui fut lancée au hasard
cette agitation silencieuse
au cœur
de l’un des livres d’un tranquille
rayonnage
elle dort et elle attend
les silhouettes rescapées s’extirpèrent du brouillard
parler épousa l’innommable
tout fut tenté pour dire
rien ou peu fut entendu
puis tout fut tu
ce n’est pas l’écriture
qui inventa
la gomme mais
la gomme qui inventa l’écriture afin d’obéir
à l’entropie
je
s’étrangler
rabougrir une voix
avaler mourante la langue
abolir le bruit
s’endormir
se raser
rire aux anges
une fois
sur le minuit lugubre
pendant que je méditais faible et fatigué
sur maint précieux et curieux volume
d’une
doctrine oubliée ....
tout ce qui se meut se meut
pour atteindre ce qu’il n’a pas
être convié à représenter
le jade
de l’espoir ou
de l’exil
tu ne sais rien ....
de la nuit rien
de ce tourment qui m’épuise comme la poésie
de ces mille crépuscules
de ces mille miroirs qui me précipitent
dans l’abîme
ceci posé
ici
le soir lentement
effume
la trop vive clarté
du jour
perdre ses contours ses couleurs
s'effuser
s'évanouir
se voiler
s'évanouir
se réduire à néant
*
quel désarroi quand devant un regard de plus en plus sévère et attentif et devant l'œil braqué de la mathématique et du microscope cette matière notre mère en qui nous avions placé notre espoir et notre confiance commença à donner des signes non équivoques de défaillance et que nous en sentîmes la texture s'amincir et s'effumer entre nos doigts
ici
l'écriture
sans se placer au-dessus de l'art
suppose
qu'on ne le préfère pas
l'efface
comme elle
s'efface
le sens est silence limité
ceci posé
qu'il ne soit question de rien jamais pour personne
au hasard
de l'ombre coup
de langue liant
des mots
le fragile espace que
découpe tant
de lèvres mortes
le mot presque privé
de sens est
bruyant
le silence est peut-être un mot
un mot paradoxal
ceci posé
dans mon rêve rien rien que le désir de rêver
peine perdue
posée
sur le méplat du jour
adjectif
RARE
qui a plus de largeur que d'épaisseur
une forme méplate
l'espace d'une dérive
espace ouvert à la théorie fictive
veiller sur le sens absent
ici
avant
les rapides
la rive envoie
des bancs
de sable en travers
du courant jusqu’à ce que l’eau vive cède
du terrain se
détourne se heurte à l’autre rive juste
de l’écume encore à la pointe plate
des langues
de terre et le bruit
des eaux comme
des débris
de verre
des tourbillons au-dessus
desquels
les oiseaux
fusent comme s’ils voulaient
calmer les flots
et
le silence inévitable
propre
aux lieux désertés
suspendu
le beau fruit
de lumière
dans la fièvre floue
dans la fièvre
dans la fièvre
dans les trous
de mémoire
dans les flux et les poussées
de la mémoire
de bruyère en fièvre
dans la chimique ténèbre
dans la ramille légère
dans le puits de mon corps sur la nudité
de la grille et du bois
de l’obscur microscopique
ce qui m’intéresse
c’est ce qui m’échappe
ce qui m’échappe me donne la mesure
de ce que
je suis
qui suis-je
d’où je viens
je suis
un corps neuf
où vous ne pourrez
plus jamais m’oublier
la fenêtre s’ouvre comme une orange
il est inutile de geindre
si l’on acquiert comme il convient
le sentiment de n'être rien
j’ai mis longtemps pour l’atteindre
dormir
ivre
sur les graviers
fleuris
d’œillets
*
vous ne savez jamais vraiment où ça se passe
les biographes hésitent
était-il à Stockholm
était-il en Norvège
combien de kilomètres à pied a-t-il faits
le corps marche
posséder tous les paysages possibles
voyager dans l’espace
ce n’est pas simplement voyager avec
un corps qui se trouve être là à chaque instant
non pas en tant que touriste
non pas en tant que spectateur d’
un décor culturel
voyager au sens où
l’être-là
peut disposer
à chaque instant
avec
une aisance stupéfiante
de l’endroit où il se trouve
dans son rapport avec
d’autres endroits
se saisit-on
du langage comme l'on se saisit
d'une écope
dans
une barque prenant l'eau
*
F
Je répugne absolument à parler Du reste ce que je dis est faux à mon sens A mes yeux la parole ôte à tout ce que je dis importance et sérieux Il me semble qu’il ne peut en être autrement étant donné que mille choses et mille pressions extérieures ne cessent d’influencer le discours Je suis donc taciturne par nécessité mais aussi par conviction L’écriture est la seule forme d’expression qui me convienne
K
ceci posé
se séparer
se débarrasser de ce que l'on porte
posez vite vos affaires
nous avons une bouillabaisse qui n'attend pas
s'attardant
elle pose sur lui un regard indéchiffrable
étrangement attentif et limpide
ceci posé
j'invoque aussi l'ombre
qui dissout dans la nuit sentences et constructions
assemblées
ceci posé
un fil ténu
vibrant comme la corde
d’un violon
dont le murmure obstinément
demeure suspendu
la clairière bienveillante où l'ombre en amie s'élucide
ceci posé
le poirier
le merisier
de leur force friable
ni chant
ni colère rien d'autre que le mot ...
ce qui se livre
ce qui ondoie
les étoiles et le feuillage
ceci posé
que ce soit aile ou fleur cela frappe
contre l’air
mouvements et friselis des feuilles aux abords des doigts
connexion rapide
ce chant doit résonner
s'éteindre dans le même temps
le printemps renaît
il s'enfuie dans la danse des heures
pas une ne reste
poésie et synchronicité sont souvent liées
1
la révolution cognitive
la coopération à grande échelle au-delà du groupe immédiat a par la suite été rendue possible par le développement de fictions collectives
les religions et les mythes se sont développés sous forme de réalités imaginaires qui assuraient la stabilité des groupes humains
les entités imaginaires Dieu les nations les sociétés régissent le comportement d’Homo sapiens au-delà des réalités objectives la nature et les espèces animales
je place un mot me trouve dans le temps de l'écriture
BOOM
l’animal est stressé
je cherche une disposition intérieure
brouillon atypique
ce sont les restes de l’animal
il s’agit d’une tentative pointilliste
7 cm de luxe déborde de son poignet
l’ambiance 3 chaises
rehausser le mur
de quelques centimètres pour le rendre plus harmonieux
le salon
les meubles
leur séjour autoritaire de longue durée
partout sur le balcon l’immeuble d’en face
le brouillard
au sol
une laitue
que ses jours soient en petit nombre
la vallée expose son capital beauté
un rire
les galeries obscures filent
penser
entrer dans le labyrinthe