les jours sont des fragments d’équations
une cristallisation en cours
chaque jour peut se penser comme un fragment d’équation
un terme isolé dans un calcul qui ne sera jamais totalement résolu
nous ne possédons jamais l’intégralité
de l’inconnue
nous avançons à tâtons posant des symboles essayant des solutions
cherchant un équilibre entre le connu et l’inconnu
la cristallisation en cours suggère que le temps est un processus
de mise en forme progressive
chaque jour ajoute une facette à la structure
fragile de notre expérience
comme dans un cristal
les angles et les arêtes se dessinent peu à peu
mais la lumière passe à travers les imperfections et les vides
le temps n’est pas linéaire mais cumulatif et séquentiel
l’existence est à la fois résolue et indéterminée
chaque moment même minuscule contribue à la structure finale
même si nous ne la verrons jamais complètement
vivre un jour c’est participer à
une équation infinie
où
chaque geste
chaque pensée
chaque émotion
affine la cristallisation de notre réalité
la beauté réside dans ce processus
inachevé
la lumière des jours traverse les fragments
révélant des motifs inattendus
des connexions que la raison seule
ne pourrait prévoir
*
les jours
des fragments d’équations
des cristaux qui s’assemblent lentement
chaque geste
chaque souffle
une facette nouvelle dans la lumière qui traverse
on croit tenir le calcul
mais la forme se déploie toujours au-delà
angles imparfaits
lignes brisées
laissant passer l’inattendu
la vie
une cristallisation en cours
où l’infini s’invite dans chaque fragment
et chaque jour éclaire ce qui reste invisible
c'est même une liturgie complexe en cours qui dans le cas de Proust comporte un pôle fixe qu'il appellera l'adoration perpétuelle
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