locus amoenus
le lieu agréable
formule antique mais si vivante encore
c’est
l’endroit idéal
un vallon ombragé
une source
des arbres
un vent tiède
un espace de repos et de clarté
dans la pensée poésie
le locus amoenus ne serait plus un décor pastoral
il deviendrait
une expérience intérieure
le point d’équilibre entre solitude et lumière
le point d’équilibre entre solitude et lumière
la montagne
s’ajuste simplement à ma respiration
le vent passe entre les mots
l’eau pense doucement sous la neige
ce n’est pas le paradis
c’est un accord
entre
le froid la lumière et moi
le locus amoenus
devient ainsi non pas un paysage
maisun état du regard
un moment
où
tout cesse de lutter
où
la pensée et le monde
se tiennent à la même distance du cœur

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire