il y a
rien d’autre
et tout respire
il y a
et c’est assez
il y a un fux verbal
il n’y a pas de chemin
il n’y a que la présence nue
le monde s’ouvre
sans direction ni origine
la lumière ne vient pas
elle est déjà là
avant le regard
avant le nom
avant le désir
tout ce qui respire
respire d’un même souffle invisible et
dans ce souffle tout se dit sans mots
il y a cela et c’est tout
il y a
le tremblement de l’être dans la pierre
le battement du sang dans l’air
la lenteur du feu qui pense sans savoir
il y a et rien ne manque
tout commence à chaque instant
comme si rien n’avait encore été perdu
comme si le réel recommençait à naître
dans la même clarté
sans bord ni fin
il y a simplement
minimalistes et contemplatifs
il y a
le souffle de la pierre
et le vent écoute
il y a
un instant suspendu
sans début ni fin
il y a
la lumière sans nom
dans l’ombre qui dort
il y a
chaque battement du sang
comme un cosmos
il y a
le silence qui tient
tout le monde
il y a
et c’est suffisant
pour tout être
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