nuit d’insectes électriques et de fauves de soie
la terre
respire d’un feu secret
les ombres
frémissent comme des ailes
le ciel s’incline
saturé d’éclats muets
chaque étoile une pulsation
chaque brise un souvenir de lumière
dans cette clameur suspendue
la nuit s’ouvre
somptueuse et tremblante
sur le mystère
de ce qui veille en nous
nuit d’herbes qui marchent sur les morts
lente marée verte des souffles anciens
sous la peau du sol
les racines murmurent les noms effacés
chaque tige qui se dresse est
une mémoire revenue
à la lumière
le vent les conduit comme un chœur sans visage
balançant la frontière entre
la vie et l’oubli
dans cette respiration du monde
les morts deviennent le secret même de la croissance
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