jeudi, octobre 09, 2025

nuit d’insectes électriques et de fauves de soie

la terre 
respire d’un feu secret

les ombres 
frémissent comme des ailes

le ciel s’incline
saturé d’éclats muets

chaque étoile une pulsation
chaque brise un souvenir de lumière

dans cette clameur suspendue 
la nuit s’ouvre  

somptueuse et tremblante 

sur le mystère 
de ce qui veille en nous






















nuit d’herbes qui marchent sur les morts 

lente marée verte des souffles anciens


sous la peau du sol 
les racines murmurent les noms effacés

chaque tige qui se dresse est 
une mémoire revenue 
à la lumière

le vent les conduit comme un chœur sans visage 
balançant la frontière entre 
la vie et l’oubli

dans cette respiration du monde 
les morts deviennent le secret même de la croissance

































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