ni le ciel
ni le temps qu’il fait
rien n’appartient
tout passe par
le vent sans visage
la lumière sans mesure
ni début
ni saison
juste
le monde
qui respire
anonyme
le temps ouvre toujours plus grand le ciel
chaque heure déplie la lumière
comme une aile
chaque souffle agrandit l’espace
le ciel ne se referme pas
il s’étend
dans la mémoire
dans la pensée
dans l’attente même
le temps n’use rien
il élargit
il délivre
il laisse voir plus loin
ce qui depuis toujours
était là
grisaille
lumière sans bord
ni ombre ni éclat
juste le monde en suspens
tout est là
égal
posé
le ciel retient sa voix
les choses se taisent
dans ce presque rien
le regard trouve la paix
le temps passe
le ciel reste
les jours glissent
comme de l’eau sur la pierre
les visages changent
les voix se perdent
mais au-dessus
immobile
le ciel veille
il accueille
sans retenir
il demeure
sans mémoire
le temps passe
le ciel
respire
météo
la respiration changeante du ciel
la lumière qui se plie aux vents
la pluie qui murmure sur les toits
le soleil qui effleure les pierres
un poème quotidien
où le monde se raconte
sans jamais dire deux fois la même chose

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire