samedi, octobre 25, 2025

 




ni le ciel
ni le temps qu’il fait











rien n’appartient
tout passe par

le vent sans visage
la lumière sans mesure








ni début
ni saison

juste
le monde
qui respire
anonyme




le temps ouvre toujours plus grand le ciel

chaque heure déplie la lumière
comme une aile


chaque souffle agrandit l’espace

le ciel ne se referme pas
il s’étend 

dans la mémoire
dans la pensée
dans l’attente même

le temps n’use rien


il élargit
il délivre
il laisse voir plus loin


ce qui depuis toujours
était là



grisaille 

lumière sans bord
ni ombre ni éclat
juste le monde en suspens

tout est là
égal


posé 

le ciel retient sa voix
les choses se taisent

dans ce presque rien
le regard trouve la paix




le temps passe
le ciel reste

les jours glissent
comme de l’eau sur la pierre

les visages changent
les voix se perdent

mais au-dessus
immobile
le ciel veille

il accueille
sans retenir
il demeure
sans mémoire

le temps passe
le ciel
respire



météo 
la respiration changeante du ciel
la lumière qui se plie aux vents
la pluie qui murmure sur les toits
le soleil qui effleure les pierres
un poème quotidien
où le monde se raconte
sans jamais dire deux fois la même chose












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