le printemps maladif a chassé tristement
l’hiver
saison
de l’art serein
l’hiver lucide
et
dans mon être
à qui le sang morne préside
des crépuscules
blancs tiédissent sous mon crâne
qu’
un cercle
de fer serre ainsi qu’
un vieux tombeau
et triste
j’erre après
un rêve vague et beau
par les champs où la sève immense se pavane
puis
je tombe
énervé de parfums d’arbres
las
et creusant de ma face
une fosse
à mon rêve
mordant la terre chaude où poussent les lilas
j’attends
en m’abîmant que mon ennui
s’élève…
cependant
l’azur
rit sur la haie et
l’éveil
de tant d’oiseaux
en fleur gazouillant au soleil
renouveau
ne devinez-vous pas pourquoi
je meurs d’amour
la fleur me dit
salut
l’oiseau me dit bonjour
salut
c’est le printemps
c’est l’ange de tendresse
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