lundi, mars 27, 2023


le printemps maladif a chassé tristement

l’hiver 

saison 

de l’art serein 

l’hiver lucide

et 

dans mon être 

à qui le sang morne préside

l’
impuissance s’étire 
en 

un
 long 
bâillement























des crépuscules 

blancs tiédissent sous mon crâne

qu’

un cercle 

de fer serre ainsi qu’

un vieux tombeau

et triste 

j’erre après 

un rêve vague et beau

par les champs où la sève immense se pavane


puis 

je tombe 

énervé de parfums d’arbres

las

et creusant de ma face 

une fosse 

à mon rêve

mordant la terre chaude où poussent les lilas


j’attends

en m’abîmant que mon ennui

s’élève…


cependant 

l’azur 

rit sur la haie et 

l’éveil

de tant d’oiseaux 

en fleur gazouillant au soleil


renouveau


ne devinez-vous pas pourquoi 

je meurs d’amour

la fleur me dit 

salut 

l’oiseau me dit bonjour


salut 

c’est le printemps 

c’est l’ange de tendresse 


















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