100 L.I. 13.06.1930
je vis toujours au présent
l'avenir
je ne le connais pas
le passé
je ne l'ai plus
l'un me pèse comme la possibilité de tout
l'autre comme la réalité de rien
ce qu'on éprouve exige le moment présent
celui-ci une fois passé
la page est tournée
l'histoire continue
mais non pas le texte
ombre
obscure et fugitive
d'
un arbre
son
léger de l'eau tombant
dans
un bassin plaintif
vert du gazon régulier
jardin dans le semi-crépuscule
vous êtes
en ce moment
l'univers entier pour moi
car vous êtes le contenu plein et entier
de ma sensation
consciente
je ne désire rien
d'autre de la vie que de la sentir
se perdre au long de ces soirées imprévues
au milieu d'enfants inconnus et bruyants qui jouent
dans ces jardins...
une cassure dans les choses
la
rupture
d'
une ligne
les
ombres s'accumulent
sur
une faute ancienne
un leurre
une voyelle
une phrase
l'éclat
dans cette étendue
j'ai essayé
de traduire les larmes
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