le
déplacement
est
la
nouvelle
traduction
la poésie est ce qui mérite d’être traduit
le poème meurt
s’il n’a aucun lieu où aller
traduire
c’est apprendre
comment s’écrit la poésie
tout peut se traduire
ce qui est intraduisible
n’a tout simplement pas encore trouvé
son traducteur
peu de traducteurs
entendent ce qu’ils ont écrit
la
lisibilité
d’
une traduction
repose presque toujours sur les mots
les plus infimes
articles
prépositions…
n’importe qui peut traduire
les noms
l’original
n’est jamais supérieur
à la traduction
le fond d’
une traduction
repose sur la dissolution du moi
une mauvaise traduction
fait entendre avec insistance
la voix du traducteur
presque partout
les grandes époques poétiques
sont des périodes d’intense traduction
sans nouvelles de l’étranger
une culture
finit par ressasser
indéfiniment les mêmes choses
tâche anonyme
certains cependant lui ont sacrifié
leur vie
le
déplacement
est
la
nouvelle
traduction
la poésie est ce qui mérite d’être traduit
*
Lucent-Lumen
revient dans les montagnes
de l'ouest
Emerald-Blossom
s'élève
profondément dans des profondeurs
lointaines
passé et présent
où finiront-ils un jour
?
les années
tournent autour du vent
par milliers
les sables marins
se transforment en pierre
les
poissons
moussent des soupirs
le long des ruines
d'
un pont maritime vers le soleil
des morceaux
de rayonnement parcourent
des distances
vides
des cieux
calés sur des piliers
usés au fil
des ans
Lucent-Lumen...
Emerald-Blossom...
Soleil et lune
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