samedi, février 27, 2021


le 
déplacement 
est 

la 
nouvelle 
traduction


la poésie est ce qui mérite d’être traduit 

le poème meurt 
s’il n’a aucun lieu où aller


































traduire 
c’est apprendre 
comment s’écrit la poésie

tout peut se traduire 

ce qui est  intraduisible 
n’a tout simplement pas encore trouvé 
son traducteur

peu de traducteurs 
entendent ce qu’ils ont écrit

la 
lisibilité 
d’

une traduction 
repose presque toujours sur les mots 
les plus infimes 

articles
prépositions…

n’importe qui peut traduire 
les noms


l’original 
n’est jamais supérieur 
à la traduction


le fond d’
une traduction 
repose sur la dissolution du moi 


une mauvaise traduction 
fait entendre avec insistance 
la voix du traducteur



presque partout 
les grandes époques poétiques 
sont des périodes d’intense traduction 


sans nouvelles de l’étranger 

une culture 
finit par ressasser 
indéfiniment les mêmes choses

tâche anonyme 
certains cependant lui ont sacrifié 
leur vie



le 
déplacement 
est 

la 
nouvelle 
traduction


la poésie est ce qui mérite d’être traduit 


*





Lucent-Lumen 

revient dans les montagnes 
de l'ouest

Emerald-Blossom 

s'élève 
profondément dans des profondeurs 
lointaines

passé et présent 
où finiront-ils un jour

?


les années 
tournent autour du vent 
par milliers

les sables marins 
se transforment en pierre

les 
poissons 
moussent des soupirs 
le long des ruines 
d'

un pont maritime vers le soleil

des morceaux 
de rayonnement parcourent 
des distances 
vides 
des cieux
calés sur des piliers 
usés au fil 
des ans



Lucent-Lumen...

Emerald-Blossom... 

Soleil et lune 































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire