la vie tient
à
un sarment
de vigne vierge
le brouillard levé
au pont suspendu les yeux
je n’ose fermer
la poésie emporte tout
son étrave charrie
tout
les sœurs
les secrets
les silences
les solitudes
les familles
les vertiges
les sommets
les saisons
les peintures
Thucydide et les autobus de banlieue
la poésie
est
une architecture
elle donne forme au chaos
elle rend grâce
elle fait joie
elle s’enrage
elle se tient toujours
elle tient
elle est savante et puissante
elle sinue sans barguigner
elle y va
elle s’enfonce
elle s’y colle
elle ne mégote pas
elle ne perd pas le nord
elle ose
la brise
matinale fait trembler les fleurs
le soleil
du soir brille sur l’appontement
tout en haut
d’
une tour
une femme esseulée
au crépuscule pleure sur sa solitude
la lampe
éclaire le lit des plaisirs à deux
dans les tentures
flotte le parfum du benjoin.
elle broie
un peu d’encre
écrit deux ou trois vers,
avec de la céruse essaie de se farder
elle voudrait
tant voir de la fleur d’hellébore
la tige volubile emplir sa chambre vide
poème
sur des noms de simples
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