l’
horizon se creuse
d’
une
manière étrange
qu’est-ce que l’image
?
comment peut-on l’appréhender
?
pourquoi l’image nous saisit-elle
nous force-t-elle à nous
arrêter
?
pourquoi
le mystère
semble savoir
de lui ce qu'on ne sait de lui
?
la goutte d'eau
n'est-elle pas le pas de trop
du peu
?
le mystère
n'est-ce pas le rien qui en fait trop
?
comment
la rose
fait son profit du mystère
?
est-ce qu'
une inquiétude
sereine traverse les choses
?
est-ce que
le cœur
secret des choses
n'est pas fait des précautions
prises pour le
conserver
?
est-ce que
le monde est
le monde parce qu'il
est à la fois trop grand et
trop petit pour
lui-même
la rose
est-elle le volant
de la partie de badminton
que se dispute
l'univers
?
toute l’activité poétique se voue
à
concilier
ou
du moins
à
rapprocher
la limite et l’illimité le clair et
l’obscur
le souffle et la forme
il se peut
que la beauté
naisse quand la limite
et l’illimité deviennent visibles
en même temps
mais
les
combinaisons
de la limite et de l’illimité sont en nombre
infini
le
jour est
une escale nouvelle
soulever le couvercle des apparences
retourner les poches des choses
monter à l’assaut
les images vivent toujours à l’intérieur de moi
le crépuscule d’été se referme avec lenteur où tout se tient
le silence
les visages et l’énigme
le paradoxe
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