l’herbe fraîchement coupée
et l’heure de la sieste
qui arrive
il fait
un jour à tenir
le paysage
debout
s’effacer
dans
le mouvement de
l’arbre
un mot
ne peut sauver les heures
qui passent
il y a
juste
une différence
de point de
vue
il y a
les visages
de l’enfance ouverts comme
des paysages
le regard immobile
ne change pas dans l’ombre
l’
immensité du vide
comme la colère
d’
une foule invisible
elle ouvre
avec ses mots et ses gestes
tant de chemins
vers
le vide
vers la clarté
pour atteindre la plénitude
certains souvenirs
ne se délitent pas avec le temps
le temps
n’est
pas
une destination
nous sommes
là
et nous ne pouvons qu’être
là
je
ne remplace jamais
les ciels
déplacement
lent
contradictoire
avec fissures et tensions
retrouver
les visages et les êtres disparus
elle laisse
les ombres la traverser traverser
ses rêves
tu
marches
dans la ville
un peu comme un intrus
les chemins
s’entrecroisent où s’entremêlent
formes et êtres
vagues et forêts
oiseaux et fleurs
images et souvenirs
le long trottoir
d’asphalte et de poussière
dans
le bruissement du vent
dans
les arbres
et les murmures
des statues
le jour
enflé de fatigue cherche nos failles
la lumière caresse l’incertitude
quand glissent les
couleurs
c’est
à l’intérieur que
ça souffle
les oiseaux
dans
le pâle
espace du soir
leur paraphe secret qui signe notre monde
une lumière
qui incise à jamais ton regard
dans le ciel
ce qui bouge n’avance pas
tremble plutôt ou tourne et vibre
la lumière
est toute pénétrée d’ombre
comme
dans
un train
le paysage
si
tu changes de place
tout fuit en avant
j’ai tendance à accumuler
ces instants
dont je ne saurais dire la durée
parce que tout sentiment de durée s’abolit
une simultanéité
de
tous
les points
des harmoniques
une concentration
du temps
dans l’instant
en
même temps que l’instant accède
à
un déploiement sans précédent
aux volets
il y a
le murmure de la rue inondée
de soleil
cela
m’est apparu
comme
un choc
avec
liminaire
Promenade photographique entre le tronçon de la Petite Ceinture au niveau de La Gare salle de concerts jazz située au n°1 de l’Avenue Corentin Cariou Paris 19ème et le Parc de la Villette Les jardins Passagers jardin partagé exposition photographique d’Adeline Care dans Le Jardin des miroirs création de Bernard Tschumi dans le cadre de Plaine d’Artistes
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