l’Esprit à froid
enchaîné
aux médiocrités raisonnantes
dans
la prison
d’
un corps inassouvi
il en appelle
au grand vent qui fera s’effondrer toutes
les vieilles architectures
qui
détruira
la morale figée
les obligations de pure
forme
l’hypocrisie
des bien pensants
pour qu’enfin sur leurs ruines
puisse naître
une autre vie la vraie vie
tout existe déjà
de toute façon partout
quelquefois
l’assemblage est la reproduction
d’
un modèle
quelquefois
l’assemblage est le refus de la reproduction
d’
un modèle
quelquefois l’assemblage
joue dans les deux
équipes
les mots attendent
les mots dorment
les mots se font kidnapper
les mots se font harponner
les mots se brandissent comme des scalps
les mots se crachent
les mots tuent
les mots abîment
les mots sauvent
les mots consolent
les mots
sont des animaux
des poissons de rivière lisses
gluants à attraper pour se nourrir
un océan
à peine
se ride encore et
sur son silence ne demeure
qu’
une danse
concentrique de cercles
de plus en plus large de moins
en moins nette comme
après
une
noyade
un naufrage
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