:
la fierté du pays le printemps l’été
l’automne et la mer
un aveu
une corbeille une colonne
une réplique sans concession à la Grèce et à Rome
un rassemblement une célébration
William Carlos Williams Paterson
les deux points ouvrent le poème alors que d’habitude le rôle des deux points est d’introduire une suite ceux-ci montrent au contraire au lecteur tout ce que la vie avait accumulée avant la naissance du poème dont le langage traduit l’écoulement des choses et du monde à travers le temps
parallèlement au poème Paterson dans le film du même nom de Jim Jarmusch l’image de l’écoulement d’une chute d’eau devient l’image du poème de ce flux poétique qui traverse le langage flux qui est le prolongement de la vie entamée avant que les deux points inauguraux ouvrent tous
les échos entendus d’un chant interne et inhérent au langage qui n’est pourtant lui-même que l’écho d’un sens qu’il a entendu, lui, autour de lui dans les choses
les échos entendus d’un chant interne et inhérent au langage qui n’est pourtant lui-même que l’écho d’un sens qu’il a entendu, lui, autour de lui dans les choses
le langage
tel qu’il se forme en phrases
traduit et retraduit sans fin le monde
via ses traducteurs qui sont les parlants
dans
le grand théâtre
du monde
l’
homme
est le récitant
d’
un monde
dont il n’est pas l’auteur
le langage est
la modulation infinie de notre répons
et en chaque langue
il répond de l’effort
qui a été fait par la communauté
qui le parle
non seulement pour se parler à elle-même
mais aussi pour qualifier le monde
qui l’entoure et sa façon
de l’habiter
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