cet
instant est mort
entrer
en cela dans l'abandon
singulier
on
ne comprend pas toujours ce qui nous
arrive
l'image
est le mouvement
une pulsion
accidentée de la voix
dans sa nuit profonde
elle produit quelques étincelles
une seconde
sur la roche
s'égarer
le froid sur la peau
la vie s'est attardée
c'est tout
les boucles se nouent
quand quelqu'un commence à parler
c'est toujours quelque chose d'étrange
un langage formel
la minceur d'être
des pas
recèlent le bruit d'avant
le sec
longer
le terrain herbeux
toujours le même tracé
visiblement
la même inclinaison
le ciel défile
le ciel de la phrase
devenir
boussole
cri
densité
chute
matière rouillée
nous avons perdu tellement de choses
elle donne l'accord
un
talisman
une certitude
se perdre dans l'eau
oublier la construction
il
faut
inscrire beaucoup de
passages
tout conduit
à la couche sur laquelle
l'envie parvient à se satisfaire
la poésie est le mouvement du plomb
elle écoute le ruisseau
les pierres éclatent
elle cogne
elle craque
elle couvre des distances
que nous traversons sans pouvoir distinguer
le détail qui la tient
un monde de chambre à air
un sphinx
une compresse posée sur le front
une arme à feu
un langage formel
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