vendredi, mai 08, 2020


cet
instant est mort

entrer
en cela dans l'abandon 
singulier

on
ne comprend pas toujours ce qui nous
arrive



l'image
est le mouvement

une pulsion 
accidentée de la voix


dans sa nuit profonde 
elle produit quelques étincelles







une seconde

sur la roche  

s'égarer

le froid sur la peau


la vie s'est attardée

c'est tout



les boucles se nouent

quand quelqu'un commence à parler

c'est toujours quelque chose d'étrange

un langage formel



la minceur d'être 

des pas 
recèlent le bruit d'avant 
le sec

longer
le terrain herbeux

toujours le même tracé

visiblement

la même inclinaison



le ciel défile

le ciel de la phrase

devenir 

boussole 
cri
densité
chute

matière rouillée

nous avons perdu tellement de choses






elle donne l'accord

un 
talisman
une certitude

se perdre dans l'eau

oublier la construction 




il 
faut 
inscrire beaucoup de 
passages

tout conduit 
à la couche sur laquelle 
l'envie parvient à se satisfaire


la poésie  est le mouvement du plomb

elle écoute le ruisseau

les pierres éclatent


elle cogne

elle craque

elle couvre des distances 
que nous traversons sans pouvoir distinguer 
le détail qui la tient





un monde de chambre à air
un sphinx 
une compresse posée sur le front
une arme à feu

un langage formel 































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