corona-littérature
*
un
ennemi indétectable
ruse
de la raison historique
nous
avançons lentement
on
a oublié
un
truc
le printemps
des arbres et l’hiver des hommes
je ne lis
que des tempéraments
avec
une frontière
quel mois
de la semaine sommes-nous ?
un portail
entre le monde d’hier et le prochain
un puissant
crash-test pour la culture de l’inculture
la
presse
traverse
une crise structurelle
je
ne suis
pas médecin
mais…
l’
arrivée
d’
un
imprévisible
était prévisible
la
mondialisation devait être
heureuse
elle est
une dame au camélia
infectée
il est temps
de passer à l’audace
sous des apparences
rationnelles parfois très élaborées
la beauté vénéneuse du monde
à l’intérieur
la vie passe lentement
pourquoi vivre
si l’on n’est pas d’abord libre
un étrange
malaise s’est imposé
telle la brutale percée des Ardennes
un sentiment
que quelque chose ne colle pas
une idée fausse
une idée
qui peut être meurtrière
in-tranquillité
oserais-je le dire ?
cette
chorégraphie
du vide
se souvenir des confins
les
sciences
du management
n’ont pas bonne presse
des
guerres
entre humains se poursuivent
en silence
un souci
supplémentaire quasi banal
éléments de langage
le viral
faire en sorte que
sans doute
participez-vous à sauver
des vies
une intimité
mêlée à la pudeur silencieuse
des soignants
un mois déjà passé
à batailler entre les murs blancs
le
confinement
renforce
un lien
humain puissant
cette
chance laissée à l’individu
le pari pascalien
l’histoire de l’humanité
pourrait être
malgré les apparences de la mondialisation
celle de son confinement
progressif
en se mettant hors-sol
elle s’était éjectée de l’écriture
un jour viendra
où vous voudrez crier
votre dégoût devant la peur et la douleur
de tous
depuis
le commencement du confinement
j’écris tous les jours
j’écris
de mieux en mieux
nous
organiser
sains et saufs
un monde commun
possible
je
m’interroge
sur le nez que nous gardons collé
aux écrans
une vie
sous perfusion de l’information
goutte-à-goutte
vingt-quatre heures sur vingt-quatre
une contamination
plus sournoise par le virus de l’opinion
dans
cet accroissement
d’intensité collective tous
les comportements de l’homme
devant la mort qui
rôde
ce qu’elle
désirait avant tout
c’était
les livres
ceux
que nous reverrons
et
ceux
qui vont mourir
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire