mercredi, avril 22, 2020





corona-littérature

*

un 
ennemi indétectable


ruse
de la raison historique


nous 
avançons lentement








on 
a oublié
un 
truc

le printemps
des arbres et l’hiver des hommes



je ne lis 
que des tempéraments
avec
une frontière 


quel mois
de la semaine sommes-nous ?

un portail 
entre le monde d’hier et le prochain

un puissant
crash-test pour la culture de l’inculture

la 
presse 
traverse 
une crise structurelle

je
ne suis
pas médecin
mais…

l’
arrivée 
d’

un 
imprévisible 
était prévisible



la 
mondialisation devait être 
heureuse

elle est 

une dame au camélia 
infectée

il est temps
de passer à l’audace

sous des apparences
rationnelles parfois très élaborées
la beauté vénéneuse du monde

à l’intérieur
la vie passe lentement

pourquoi vivre
si l’on n’est pas d’abord libre

un étrange 
malaise s’est imposé
telle la brutale percée des Ardennes

un sentiment 
que quelque chose ne colle pas

une idée fausse

une idée 
qui peut être meurtrière

in-tranquillité
oserais-je le dire ? 

cette
chorégraphie
du vide

se souvenir des confins



les
sciences
du management
n’ont pas bonne presse

des
guerres
entre humains se poursuivent
en silence



un souci 
supplémentaire quasi banal

éléments de langage

le viral
faire en sorte que



sans doute
participez-vous à sauver
des vies

une intimité 
mêlée à la pudeur silencieuse 
des soignants 

un mois déjà passé 
à batailler entre les murs blancs 


le 
confinement 
renforce 

un lien 
humain puissant

cette
chance laissée à l’individu
le pari pascalien



l’histoire de l’humanité
pourrait être

malgré les apparences de la mondialisation
celle de son confinement
progressif



en se mettant hors-sol
elle s’était éjectée de l’écriture



un jour viendra 
où vous voudrez crier 
votre dégoût devant la peur et la douleur 
de tous

depuis
le commencement du confinement
j’écris tous les jours

j’écris
de mieux en mieux


nous 
organiser 
sains et saufs 
un monde commun 
possible

je
m’interroge
sur le nez que nous gardons collé
aux écrans



une vie 
sous perfusion de l’information

goutte-à-goutte 
vingt-quatre heures sur vingt-quatre

une contamination 
plus sournoise par le virus de l’opinion



dans
cet accroissement
d’intensité collective tous
les comportements de l’homme
devant la mort qui
rôde





ce qu’elle
désirait avant tout

c’était
les livres




ceux
que nous reverrons

et

ceux
qui vont mourir




































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