Raoul Ubac
*
Au commencement
une désaffection
envers les mots et leur pouvoir
discrédité
puis
après
que quelques visions
de peintres ou
de sculpteurs ont inscrit
dans le murmure
de la mémoire
des chemins reconnus plus
proches
le regard
retourne au visible
à cette demeure instable
où la lecture
des apparences sous la lumière
a lieu
le réel
s'est imprégné
de tous nos tissus
respire
avec
tous nos organes
et
voici
le regard
comme à vif
rendu à son aube
Jean-Claude Schneider
les chemins de la vue
Deyrolle éditeur
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