jeudi, mars 05, 2020






Raoul Ubac

*

Au commencement

une désaffection 
envers les mots et leur pouvoir
discrédité







puis

après 
que quelques visions 
de peintres ou
de sculpteurs ont inscrit 
dans le murmure
de la mémoire 
des chemins reconnus plus
proches

le regard 
retourne au visible

à cette demeure instable 
où la lecture
des apparences sous la lumière
a lieu

le réel
s'est imprégné
de tous nos tissus

respire
avec 
tous nos organes

et 
voici
le regard
comme à vif
rendu à son aube



Jean-Claude Schneider
les chemins de la vue
Deyrolle éditeur































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