trois nuages
trois vies trois pies trois
docteurs
une journée
un lac
une fascination
*
par
une
journée d’été
le fou
pêche dans
un lac
et subit
une fascination
il subit
la fascination de l’eau
la grande
étendue à la surface miroitante
et les nombres l’envahissent
issus des flots
les deux
poches de la vessie natatoire
les quatorze
vessies natatoires extirpées
intactes des entrailles des poissons
capturés
les cinq
corneilles dans le ciel
les vingt-sept
kayaks qui défilent
les trois millions
de vaguelettes
un
martin-pêcheur
qu’en augurer
?
que nagent
dans l’air les bulles
irrégulières libérées de l’obscurité
verte des rochers de schiste
propose-t-il
devant lui
le plan
d’eau en miroir
le fil
ténu comme
un cheveu
le flotteur sensitif
les habitants
de la coulisse des eaux
et
les songeries
se mêlent aux soucis
songeur
il
énumère
les vingt-cinq mille
picaillons
les trois nuages
trois
beau nombre
qui marche en toute occasion
les trente-sept vessies
une brème
trois vies
une vie n’est-ce pas trop peu ?
trois pies
et
un geai
un écureuil roux
une vipère
les neuf
branches principales
du chêne au-dessus de sa tête
onze canetons
les vingt-cinq mille
picaillons m’échappent
du fait de la
sentence
de
trois
docteurs
en philologies diverses
les trois
nuages passent
les neuf branches bougent
la brème replonge
que
d’agitation
dans les nombres
que de métamorphoses
dans les
flots
qu’en augurer
?
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