mardi, juillet 16, 2019


trois nuages 
trois vies trois pies trois 
docteurs

une journée 
un lac
une fascination

*

par 

une 
journée d’été

le fou 
pêche dans 

un lac 

et subit 
une fascination

il subit 
la fascination de l’eau






la grande
 étendue à la surface miroitante

et les nombres l’envahissent
issus des flots








les deux 
poches de la vessie natatoire

les quatorze 
vessies natatoires extirpées 
intactes des entrailles des poissons 
capturés

les cinq 
corneilles dans le ciel 

les vingt-sept 
kayaks qui défilent

les trois millions 
de vaguelettes 

un 
martin-pêcheur 

qu’en augurer 

?

que nagent 
dans l’air les bulles 
irrégulières libérées de l’obscurité 
verte des rochers de schiste 
propose-t-il

devant lui

le plan 
d’eau en miroir

le fil 
ténu comme 

un cheveu

le flotteur sensitif 

les habitants 
de la coulisse des eaux 

et 

les songeries 
se mêlent aux soucis

songeur
il 
énumère
  

les vingt-cinq mille 

picaillons

les trois nuages


trois
beau nombre
qui marche en toute occasion

les trente-sept vessies

une brème

trois vies 
une vie  n’est-ce pas trop peu ?

trois pies 

et 

un geai

un écureuil roux

une vipère

les neuf 
branches principales 
du chêne au-dessus de sa tête

onze canetons

les vingt-cinq mille 
picaillons m’échappent 
du fait de la 
sentence
de 

trois 
docteurs 
en philologies diverses

les trois 
nuages passent
les neuf branches bougent
la brème replonge

que 
d’agitation 
dans les nombres
que de métamorphoses 
dans les 
flots

qu’en augurer 

































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