un simple
bâton de marche
commode
le bâton
quand on chemine des jours entiers
il scande le pas
il soulage quand le chemin grimpe
permet de s’appuyer quand la route descend
et puis
il tient compagnie
porte la besace
chasse les intrus
impressionne les malintentionnés
Diogène aime son bâton
il
ne s’en séparerait pour rien
au monde
c’est drôle
lui qui a tout quitté
qui a tranché tous les liens
défait les attachements
largué les conventions
les propriétés
les habitudes
il s’appuie sur ce bâton pour avancer
dans la vie
sans ce morceau de bois noueux
lourd
plus haut que son épaule
Diogène serait presque
perdu
il lui en faudrait très vite
un autre
ce n’est pas à l’objet lui-même
qu’il tient
mais à quelque chose accompagnant
sa marche
la rendant plus humaine
peut-être
les animaux marchent
presque comme nous
et parfois même plus loin
plus vite
mais sans bâton
comment marchent les philosophes
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