je me crois en enfer
donc
j'y suis
Rimbaud
*
ils
auront ajouté
un
chapitre
à notre longue
tradition d'autodénigrement
qui fait de la
France
un
pays
de cocagne
peuplé de 66 millions
de déprimés
*
carrément méchant jamais content
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
1 commentaire:
Encore raté - de l'Art d'être complètement à côté de la plaque, dès qu'il est question de la vie (réelle) des gens.
Quant à Rimbaud :
« Et depuis ce jour-là, nous sommes comme fous !
Le flot des ouvriers a monté dans la rue,
Et ces maudits s'en vont, foule toujours accrue
Comme des revenants, aux portes des richards.
Moi, je cours avec eux assommer les mouchards :
Et je vais dans Paris le marteau sur l'épaule,
Farouche, à chaque coin balayant quelque drôle,
Et, si tu me riais au nez, je te tuerais !
- Puis, tu dois y compter, tu te feras des frais
Avec tes avocats , qui prennent nos requêtes
Pour se les renvoyer comme sur des raquettes
Et, tout bas, les malins ! Nous traitant de gros sots !
Pour mitonner des lois, ranger des de petits pots
Pleins de menus décrets , de méchantes droguailles
S'amuser à couper proprement quelques tailles,
Puis se boucher le nez quand nous passons près d'eux,
- Ces chers avocassiers qui nous trouvent crasseux !
Pour débiter là-bas des milliers de sornettes !
Et ne rien redouter sinon les baïonnettes,
Nous en avons assez, de tous ces cerveaux plats !
Ils embêtent le peuple . Ah ! ce sont là les plats
Que tu nous sers, bourgeois, quand nous sommes féroces,
Quand nous cassons déjà les sceptres et les crosses !.. »
AR, Le forgeron
Enregistrer un commentaire